Les urgences médicales constituent le casse-tête des différentes structures de la santé, toutes les spécialités sont concernées. Les pouvoirs publics en sont conscients et se mettent en branle pour venir en aide aux différents services médicaux. Il est remarqué. d'ailleurs, que beaucoup d'actions se font au niveau des structures de la santé. Des instructions fermes sont données pour que les malades soient reçus dans de bonnes conditions. La numérisation, l'embellissement des locaux, le renforcement en moyens humains et matériels et surtout le bon accueil. Pour rappel, le ministre de la Santé a toujours insisté sur le meilleur accueil qui doit être réservé au malade et à son accompagnateur. C'est ce que nous a dit le professeur Hamid Adja, chef de service psychiatrie et président du conseil scientifique au CHU de Béjaïa, lors d'une journée scientifique, organisée justement sur le sujet des urgences médicales. C'était en fait la réflexion de « Tadawsa» une association activant dans le secteur de la santé au profit des habitants du village de montagne Takerbouste. « Les membres de cette association étant en majorité des personnels de la santé, ils ont pris conscience de ces difficultés que rencontrent les praticiens au niveau des différents services des urgences» explique Amirouche Laouchedi, président de cette association. D'où le choix du thème «Les urgences médicales» comme ccelui d'une journée de formation continue au profit des praticiens médicaux et paramédicaux exerçant dans diverses structures de la santé. Au programme étaient prévues des communications données par des spécialistes dans les urgences médicales notamment, en gynécologie, urologie, psychiatrie et morsures d'animaux. Le programme de la journée fut très bénéfique a souligné le professeur Bedja, en effet «les communications ont toutes concerné l'un des soucis les plus importants de la santé publique, les urgences médicales»a-t-il dit. Pour sa part, le docteur Salima Zerouklan, spécialiste en gynécologie au CHU de Béjaïa, a expliqué un maximum de cas d'urgence en gynéco (GHR),les grossesses à haut risque, notamment, l'hypertension, la glycémie, les césariennes etc. Le docteur Zerouklan a fait remarquer aux présents que son service à Béjaïa reçoit beaucoup de cas d'urgence en gynéco évacués sur d'autres wilayas, notamment de Bouira, et là elle avoue que son service est le plus souvent submergé et même l'utilisation des produits nécessaires est excessive dans ce service à cause de ces évacuations. Faut-il le rappeler, l'ensemble des structures de la wilaya de Bouira ne dispose pas de gynécologue, à part l'EPH de Sour El Ghozlane, qui est, d'ailleurs, un pôle de gynéco pour la wilaya. Une autre spécialiste, docteur Loucif Meriem, urologue du CHU de Béni Messous est revenue longuement sur quelques cas d'urgences et a expliqué les conduites à tenir face aux cas compliqués. Les urgences dues aux morsures des animaux enragés également étaient à l'ordre du jour, c'était un professeur, formateur à l'école paramédicale de Sour El Ghozlane, Tahar skander qui a animé une conférence et a cité pratiquement tous les cas fréquents aux urgences De leur côté les médecins et les paramédicaux qui ont suivi avec attention ces conférences n'ont pas caché leur satisfaction devant de telles formations. «Franchement, nous avons appris beaucoup de choses aujourd'hui» laissent entendre quelques infirmières, «je suis médecin, ca m'a servi à actualiser mes connaissances, un professeur a toujours un plus a donner» précise un urgentiste. Enfin, la contribution du mouvement associatif au bien-être des populations a toujours été prouvée ça et là, par des associations actives disposant d'une feuille de route réfléchie. Le cas de Tadawsa, qui se charge du volet «santé des citoyens» dans ce village de montagne de Takerbouste, c'est une association créée il y a environ cinq années et qui, depuis, n'a pas arrêté de surprendre par ses activités au profit des villageois et même au profit du personnel médical et paramédical. Elle a à son actif des dizaines de journées de dépistage, des journées de formation,des campagnes de sensibilisation etc. Et joignant l'utile à l'agréable, le président de l'association a fait savoir qu'en marge des travaux de cette journée, une cérémonie d'hommage et de gratitude a été réservée au professeur Adja Hamid, fils de Takerbouste pour tous les efforts fournis au profit de la santé publique en Algérie. Et au professeur Adja, tout ému! « C'est à moi de remercier et de féliciter cette association pour tout le bien qu'elle apporte aux populations et aux différents staffs de la santé» dit-il, tout en avouant être très touché par ce geste de gratitude réalisé par les enfants de son village.