Des malades mentaux en seraient la cible. La discussion de la population blidéenne tourne ces jours autour d'une rumeur faisant état de l'existence à Blida d'un réseau spécialisé dans le trafic d'organes, notamment les reins et dont les victimes seraient des malades mentaux. Même si aucune information à ce jour n'a émané des autorités locales pour confirmer ou infirmer les faits, l'idée de l'existence de trafiquants d'organes à Blida, est souvent soutenue par un nombre considérable de Blidéens surtout quand on sait que les malades mentaux ciblés par la rumeur ne circulent plus et comme par hasard au niveau de la ville des Roses. «Ils ont pris leurs reins et ils les ont jetés du côté de Oued Bouarfa», telle est la phrase qui revient quotidiennement dans les cafés, les places publiques, les hammams et même au niveau des foyers. Cette phrase lorsqu'elle est lancée est généralement suivie d'une consternation relative à la disparition d'un très jeune malade mental, connu à Blida pour sa façon de s'habiller (souvent en short uniquement). «On est vraiment consterné par la disparition tragique de ce jeune homme, innocent et impuissant et jeté de sang-froid dans l'oued Bouarfa», nous diront un groupe de citoyens qui insistent sur l'existence du réseau en question. Pour certains, c'est juste une rumeur parmi tant d'autres qui «s'installe» chaque été dans la ville des Roses. L'année passée, c'était l'histoire de l'ogresse de Ouled Yaïch, qui faisait fureur au sein de la population. Il y a quelques années c'était le lieu de naissance de Schumacher qui serait natif, toujours d'après la rumeur, de Blida. On se souvient aussi du cheveu qui se trouvait dans des pages de Sourate El Baquara. «Franchement, Blida est une ville de rumeur par excellence et personnellement, je ne crois pas à cela», nous dira un citoyen, qui évoque les effets négatifs de la rumeur. Selon M.Yacine Terkmane, président du conseil de l'ordre des médecins de la région de Blida, regroupant les wilayas de Blida, Tipaza, Médéa et Djelfa, il est difficile de commenter une rumeur qui demeure sans fondement. Toutefois, le trafic d'organes existe bel et bien de par le monde à travers des réseaux internationaux, et cela veut dire que notre pays n'est pas épargné par ce grave phénomène. «Si ce trafic existe ailleurs, il peut exister chez nous», nous dira-t-il tout en ajoutant que s'il y a le moindre doute, les autorités concernées ne tarderont pas à engager immédiatement de minutieuses enquêtes pour vérifier l'information. «Si ce trafic existe réellement chez nous, cela dénote logiquement qu'il y a des médecins qui sont impliqués, ce qui nécessite de lourdes punitions à leur encontre, eux qui n'ont pas respecté la déontologie et la mission humaine de la médecine.» Bref, à qui profitent les rumeurs, souvent inadmissibles et incroyables et pourquoi c'est toujours la région de Blida qui en est le plus «victime». Peut-être parce que c'est l'effet d'«el qil ouel qal» qui est propre à la ville des Roses qui déclenche à travers le temps la rumeur. Ce phénomène est même passé à l'écran puisque dans l'une des émissions «Hadith ou hadith» de l'Entv, l'acteur «loufoque» Souilah avait déjà traité ce problème qui sévit dans la région de la Mitidja en évoquant l'immense serpent qui apparaît et disparaît dans la nature pour surprendre les visiteurs du côté de Médéa. Plus grosse est la couleuvre, plus les gens l'avalent. Allez la trouver!