Un mois après l'ouverture officielle de la saison estivale, on regrette déjà le calme et la sérénité de l'hiver. Mais au-delà des journées bruyantes, des files et bouchons sur les routes, ce qui est le propre de toutes les stations balnéaires, l'été c'est aussi générer des rentrées financières. Tout le monde y trouve son compte. Du petit écolier, chômeur, vendeur à la sauvette, aux propriétaires de débits de boissons en passant par les détenteurs de commerces ayant pignon sur rue et autres agents immobiliers qui s'improvisent, le temps d'une saison, en négociants de location. Des agences portées disparues tout au long de l'année et qui réapparaissent soudainement comme par enchantement. C'est que le marché de la location, en cette période, est si lucratif comme c'est le cas au niveau de toutes les régions côtières. «Des intermédiaires qui touchent jusqu'à deux millions de centimes, voire plus sur chaque appartement loué», témoigne-t-on. Dans des transactions de vente, des occasions rares mais si bénéfiques, on y perçoit des bénéfices jusqu'à 80 millions de centimes, d'où le foisonnement des agences immobilières en cette période estivale. Pour ce qui est des propriétaires de cafétérias, de restaurants et autres négoces, s'ils n'ont pas loué, d'autant que certains ont cédé pour 50 millions de centimes le temps de l'été, c'est le moment ou jamais de renflouer les caisses. Déjà on est bien tenté de dire, bien que par déduction comme ça, à l'oeil -puisque ces mercantiles ne vont jamais décliner leurs chiffres d'affaires ne serait-ce qu'approximativement- que leurs rentrées financières ont enregistré une nette amélioration vu l'affluence, plus ou moins importante en ces débuts des premiers arrivages d'estivants. Ainsi, des transporteurs en commun (transport de voyageurs) qui n'ont pas cessé de se plaindre du manque à gagner, vu leur multitude, trouveront dans cette saison une aubaine à même de rééquilibrer le déficit (bien qu'ils exagèrent dans leurs dires) du restant de l'année. Néanmoins, ce qui est bon pour les uns n'est pas forcément bénéfique pour les autres puisqu'une grande affluence d'estivants rime avec une augmentation dans la consommation et par conséquent cela enregistrera la flambée des prix, notamment sur les produits de large consommation. Cela dit, à ne pas omettre, bien sûr, les bouchons d'enfer qui se forment quotidiennement (un problème récurrent depuis cinq années) sur le tronçon Baccaro-Affalou, sur une distance de cinq kilomètres. D'autant que les travaux d'extension de la voie, bien qu'avancés, ne sont pas encore achevés. L'été sera encore chaud cette année, notamment sur cet axe routier de la RN9. En réalité, pour le bon déroulement d'une saison estivale, il faut d'abord de bons et sérieux préparatifs qui nécessitent de gros moyens. Assurer au préalable des infrastructures de base, d'accueil et routières, entre autres. En définitif, Tichy, à l'instar des autres régions côtières, n'est pas en mesure de contenir ces estivants qui y arrivent en grand nombre. Une vraie politique de développement du tourisme, une source importante pour le pays en matière de rentrées en devises, s'impose et le plus vite possible serait le mieux.