Les tracas quotidiens et l'insécurité ont fini par avoir raison de cet amour qu'ont les Algériens pour la distraction. L'été s'installe peu à peu. La ville de Tizi Ouzou s'imprègne du rythme presque à la même cadence. Chaque saison nécessite des moyens et l'été les siens. La saison estivale est toutefois spéciale. La majeure partie des citoyens choisissent cette période pour prendre des vacances. Les travailleurs, les écoliers, les étudiants aiment se relaxer l'espace de quelques semaines. Ils ont aussi besoin de décompresser. Les familles aspirent à changer de lieu et d'espace. C'est une façon de se tonifier. Mais, si elles mettent les moyens financiers nécessaires en est il de même pour les infrastructures de loisirs. Tizi Ouzou, comme toutes les wilayas du littoral n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de la mer. Le tourisme balnéaire est un créneau charnière dans l'économie de la région qui en dispose, donc dans la vie quotidienne de sa population. La même wilaya est également constituée d'un relief montagneux. Encore une autre destination pour les familles et personnes qui veulent passer des vacances inoubliables. Les soirées estivales, les randonnées et les sorties après le dîner sont d'un effet très bénéfique. Il y a également un grand nombre de salles destinées à cet effet dans la ville des Genêts. Une situation géographique idéale que les pays les plus connus pour leurs activités touristiques nous envient. Partout et à des distances autrefois accessibles à pied, les lieux de villégiature sont nombreux et féeriques. Mais, profite-t-on de cette richesse? Sur tous les boulevards et les rues, l'air des vacances est déjà perceptible. Les soirées, à Tizi Ouzou, sont relativement mornes. La circulation, pendant la journée dense et bruyante, se calme le soir venu. Les jardins sont vides et silencieux. Même l'espace Mohand-Oulhadj, qui a subi une opération d'embellissement conséquente, n'attire pas les familles. Au coucher du soleil, les portes de la Maison de la culture se ferment. Pourtant, c'est à ce moment-là que l'affluence devient plus importante lorsque les galas artistiques sont programmés. Mais, cela ne semble pas inscrit parmi les préoccupations majeures des autorités. Les salles tout comme celles de la Maison de la culture, du théâtre communal, les anciennes salles de cinéma, voire les stades Oukil Ramdane et le 1er-Novembre sont les mieux indiqués pour une animation estivale nocturne. Certains se souviennent de cette ambiance festive des années 1970. Les problèmes quotidiens, l'insécurité galopante ont fini par avoir raison de cet amour qu'ont les Algériens pour la distraction. Que font-elles alors aujourd'hui, ces familles de leurs vacances?