Quelque 2,6 millions de mobiles ont par ailleurs été importés en 2005. Le «boom du portable» continue de plus belle dans notre pays. C'est du moins ce que révèlent les dernières statistiques des douanes algériennes. Ventes qui cartonnent et importations qui connaissent une croissance exponentielle sont les autres qualificatifs de ce marché que des spécialistes donnent porteur jusqu'au-delà de l'horizon 2015. Déjà en 2005 un développement commercial considérable était relevé dans le marché du cellulaire dans notre pays avec quelque trois millions d'appareils vendus. Alors qu'au premier semestre 2006, le très spécialisé Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes algériennes (Cnis) révélait le chiffre d'un million (983.425) de téléphones portables importés pour une valeur de 82 millions de dollars, soit plus de 600 millions de DA. Selon la même source, quelque 2,6 millions de mobiles ont par ailleurs été importés en 2005 pour une valeur de plus de 252 millions de dollars, soit plus de 1,85 milliards de DA. Autant d'indices donc qui montrent que le marché du portable en Algérie continue à connaître une tendance à la hausse, tendance que conforte également l'essor incontestable des technologies de l'information et de la communication en général. Cette impulsion qu'enregistre le business du mobile ne va pas sans une saine concurrence qui concilie, au grand bonheur des consommateurs qualité et prix, apprend-on. «Il s'agit de mettre sur le marché des produits d'entrée de gamme à des prix étudiés afin de pouvoir satisfaire le maximum de clients», affirme catégorique un distributeur de marque finlandaise qui a pignon sur rue à Alger. Qu'ils soient distributeurs agréés ou vendeurs au détail, les marchands de portables rivalisent, en effet, d'offres pour satisfaire des clients de plus en plus connaisseurs et donc exigeants. Dans les devantures l'on n'hésite pas, de la sorte, à exposer le plus grand choix de modèles qui vont des top, tendance qui allie performances technologiques et élégance au plus accessible de par le prix. Le goût du raffinement, certains l'affichent à travers les dernières collections de mobiles tels «les mobiles fashion» et autres bijoux soigneusement présentés dans leurs écrins. «Les mobiles fashion sont très présents chez nous et sont très appréciés par les Algériens», affirme Rédha, gérant d'une boutique de téléphones mobiles à la place Maurice-Audin à Alger. «Ces modèles qui traduisent généralement le must du raffinement, dédiés avec des couleurs variées, sont désormais très demandés!» affirme encore notre interlocuteur. Ce dernier, au même titre que ses confrères, ajoute à propos du goût des Algériens en matière de portables que le consommateur ne se contente plus du peu pour apprécier son appareil de communication: Pouvoir émettre des appels et recevoir ne suffit plus aux utilisateurs algériens. A présent, ils ont d'autres critères autrement plus pointus pour choisir leur téléphone et surtout l'écran couleur, l'appareil photo VGA, caméra vidéo, technologie Gprs ou Bluetooth. Cette tendance est mise à profit par les grands constructeurs qui redoublent de séduction en direction des clients algériens en multipliant l'ouverture de chaînes et de boutiques où ils tentent de se rapprocher des clients dont ils sondent jusqu'au moindre désir. Un redéploiement que dicte aussi l'existence du phénomène de vente au détail et des d'lala ou souks sur notre territoire lesquels livrent une concurrence incontestable aux grands constructeurs. L'on apprend, à ce titre, que plus de 200 portables sont introduits frauduleusement chaque jour sur notre sol par les réseaux du commerce parallèle. Les portables importés frauduleusement représenteraient, selon les estimations, «entre 30 à 35% du volume des ventes totales de téléphones portables». Dans ce contexte, il est à noter qu'un rapport de la direction du contentieux au niveau de la direction générale des douanes fait état de la saisie de 4843 téléphones portables, introduits frauduleusement durant le premier semestre 2006 et ce, pour une valeur de plus de 14 millions de DA. Selon les observateurs, l'intensification de l'importation frauduleuse des téléphones portables est due essentiellement à la baisse de l'euro sur le marché parallèle de la devise. Une baisse qui constituerait une aubaine pour les contrebandiers qui ont multiplié les opérations de fraude à la recherche du gain facile.