Il y fut à deux reprises ambassadeur de France. D'abord, sous Nicolas Sarkozy, positivant le fait colonial, ensuite sous Emmanuel Macron, de 2017 à 2020, s'alignant malgré lui sur le rapprochement entre les deux pays. Le président Macron alla incontestablement au-delà des déclarations de Jacques Chirac entre amitié et populisme plus ou moins sincères. Macron a franchement déclaré que le colonialisme est un «crime contre l'humanité». La foudre s'est abattue sur lui. L'extrême droite l'attendait justement sur ce terrain, alors qu'il avait Xavier Driancourt, comme ambassadeur à Alger. Double peine donc pour le président Macron, il fallait compter les extrémistes de tout bord et au même temps surveiller comme du lait sur le feu son ambassadeur à Alger. En poste en Algérie, Driancourt était le complice de l'ancienne bande aux commandes de l'Algérie, laquelle a largement bénéficié des largesses et privilèges. Combien d'anciens ministres et de hauts cadres qui avaient bénéficié, eux et leurs progénitures, de visas d'installation, des biens immobiliers et fonciers...etc alors que M. Driancourt était ambassadeur en poste en Algérie? Ils arrivaient par centaines en France par la grâce de cet ambassadeur. Moyennant quoi? Allez savoir... Xavier Driancourt ne parle pas du temps où il aurait cautionné des dérives « au nom de la raison d'Etat». C'est ce que nous avons compris lors d'une conférence-débat, organisée dernièrement à la mosquée de Lyon, autour de son livre L'énigme algérienne.