L'effort continu qui a consisté à agir sur les salaires en les portant à la hausse se poursuivra, a annoncé le président de la République. Lors de sa traditionnelle interview qu'il accorde à la presse nationale, Abdelmadjid Tebboune a estimé la revalorisation salariale à 47% à l'horizon 2024. Rappelons que le processus d'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens a débuté dès les premiers mois du mandat présidentiel. Les travailleurs touchant 30 000 dinars ont été exonérés d'impôt sur le revenu (IRG), dans un contexte, faut-il le rappeler, très compliqué pour les finances du pays. Le pétrole était au plus bas et l'économie tournait au ralenti à cause de la pandémie de Covid-19. Mais c'était une promesse électorale que Abdelmadjid Tebboune se devait de tenir. Cette revalorisation n'est pas arrêtée en si bon chemin, puisque, coup sur coup, le Snmg a été revalorisé de 2 000 DA et l'ensemble des salaires a été concerné par une baisse de l'IRG, en sus d'une hausse du point indiciaire pour les fonctionnaires et la revalorisation des pensions de retraite. Un apport conséquent en pouvoir d'achat, complété par l'institution de l'allocation chômage. Cette batterie de mesures a eu un impact significatif sur les ménages, dont nombreux comptent dans leurs foyers des petits salaires, des chômeurs et des fonctionnaires. Il est clair que la méthode choisie par les pouvoir publics pour rehausser les revenus des Algériens a ceci d'intéressant est qu'elle a touché l'ensemble de la communauté nationale âgé plus de 18 ans. Cette manière d'agir sur tout le spectre social a été apprécié par les Algériens. Ces derniers ont particulièrement salué l'attribution aux jeunes Algériens de l' allocation chômage. Cela a d'autant plus été bien reçu que cette aide financière enlève un fardeau à la famille, tout en sauvegardant la dignité de la jeunesse algérienne. Un triple objectif a été atteint, à travers cette allocation dont l'Algérie est le premier pays hors Europe à l'avoir adoptée. Le Président qui, à travers cette décision courageuse, a démontré sa proximité avec les jeunes et marqué toute la société qui accède à un service inédit en Afrique. Cela, c'était en 2022. L'année en cours a démarré par une première revalorisation de l'allocation chômage en sus d'une seconde vague d'augmentation des pensions de retraite et des salaires de la fonction publique. Ce sont donc toutes ces mesures visant l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens que le président de la République a inscrit parmi ses engagements et qui, à l'entendre, ne sont pas suffisantes. En effet, le chef de l'Etat admet qu'il reste encore de nouvelles mesures à prendre pour amener les Algériens à un niveau de vie bien meilleur. Seulement, cela devra se faire progressivement pour ne pas tomber dans le piège de l'inflation et aussi pour veiller à l'équilibre du Budget national. Cela pour dire que la préoccupation du chef de l'Etat demeure principalement en rapport avec la dignité des Algériens. Celle-ci étant une «ligne rouge» et les efforts constants fournis par l'Etat attestent de sa volonté de ne laisser personne sur le bord de la route. On retiendra des propos du Président lors de l'entretien, que les récentes décisions d'augmentations de salaires seront appliquées avant le mois sacré de Ramadhan. La bouffée d'oxygène, dont les premiers effets se sont fait sentir dès la première année du mandat présidentiel et qui se poursuivra les années à venir rattrape une stagnation des salaires, dont «aucune augmentation (...) n'a été enregistrée en Algérie depuis près de 10 ou 15 ans», a fait remarquer Abdelmadjid Tebboune. Il a souligné également que «l'augmentation progressive des salaires actuellement se répercutera indubitablement sur le niveau de vie du citoyen». Les Algériens vivent mieux et parviennent à supporter mieux que d'autres citoyens de pays comparables l'inflation mondiale qui frappe les produits de large consommation. Mais, il n'est pas dit pour autant que le Président se satisfasse de cela. Ces apports en pouvoir d'achat seront consolidés par «une augmentation définitive au cours de l'année prochaine», a précisé le chef de l'Etat. Il convient de relever que le contexte socio-économique international, compliqué par le double effet de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine presse tous les Etats, dont l'Algérie pour agir contre les effets de l'inflation. L'Etat, rappelle le président de la République, va plus loin que la simple mécanique des salaires pour éviter une baisse du niveau de vie des Algériens. Il mène aussi «une véritable bataille pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen en luttant contre toutes les formes de spéculation et de corruption». Deux champs de bataille où les combats sont encore loin de leur épilogue.