Sur initiative de l'Institut français d'Algérie, la formation Dendana sera en tournée algérienne à travers ses différentes antennes, soit le 11 mars à l'institut français de Constantine, le 13 mars à l'institut français d'Annaba, le 14 mars à l'institut français d'Alger, le 16 mars au théâtre régional d'Oran et enfin le 18 mars à la Maison de la culture de Tlemcen. Pour ce faire, on retrouvera au niveau du line up: Dendana (Nassim Dendane) au chant et à la guitare, Nazim Bakour à la guitare et choeurs, Nazim Mohammedi à la guitare électrique, Nadjib Gamoura à la basse et enfin Hassane Khoualef à la batterie. Songwriter algérien, la formation Dendana puise ses influences dans le blues, le rock et le patrimoine saharien, à la croisée des musiques modernes et traditionnelles. Dendana se fait découvrir sur les ondes des radios algériennes avant de poursuivre sa carrière en France. «Chadi madi» nouvel album 10 ans et trois albums plus tard, Dendana sort un nouvel opus dans lequel il retrace son exil jalonné de rencontres décisives, et décrit le rêve d'une Algérie moderne en quête de libertés. «Chadi madi» est le titre de son nouvel album qui sortira le trois mars prochain lors d'une soirée à l'Insitut du monde arabe. Un album dans lequel l'artiste, auteur, compositeur et interprète, Nassim Dendane, chantant aussi bien en arabe, français qu'anglais clame haut et fort son amazighité et son africanité en se mettant dans la peau d'un «Sahraoui». Une inspiration qui lui est venue lors de son dernier voyage à Adrar. En effet, cela fait douze ans que le chanteur n'avait pas trop mis les pieds en Algérie, bien qu'il a décidé de multiplier les voyages ces derniers temps et ainsi se ressourcer à nouveau auprès de son pays. Et c'est tout naturellement que dans «Chadi madi» l'on retrouvera des sonorités beaucoup plus roots et algériennes avec des morceaux souvent chantés en arabe, bien que son attachement à la terre mère n'a jamais été occulté dans ses anciens albums. Rappelons en effet qu'après «Dendana Project» sorti en 2013 et «Melody» sorti en 2018, Nassim Dendane, alias Dendane avait édité en 2020 «Je n'ai pas les mots». Un album coloré et lumineux qui comprenait 11 morceaux, gravitant autour d'un titre pivot «Nord-Sud» qui définissait sa trajectoire de l'Algérie vers la France. Dans la peau d'un Sahraoui Un album qui se caractérisait par des rythmes gnawa, touareg, afro-samba qui côtoient étroitement la chanson française, à l'image de l'artiste et ses influences multiples. À notre question posée à l'artiste, il y a quelque temps, de savoir pourquoi ce style de musique? Ce dernier nous répondait à l'époque: «Parce que j'aime la musique qui n'a pas de frontières. J'ai fait du classique quand j'étais enfant, j'ai grandi avec des artistes comme the Beatles, James Taylor, Bob Marley, Stevie Wonder. Adolescent j'ai fait la découverte de la musique du désert et c'est la que j'ai compris qu'il fallait que je puise dans l'Algérie qui est en moi et lui donner de l'harmonie.» Voix tendre, à l'âme généreuse, ce n'est pas si étonnant si Nassim Dendane explore à nouveau les tréfonds des sons du désert, qui sont emplis de spiritualité et de beauté.