Ce jeudi, vers quinze heures trente minutes, une forte déflagration a secoué Benzerga. L'engin meurtrier aurait été enfoui à hauteur d'un barrage de police régulant la circulation dans ce tronçon très fréquenté en saison estivale, puisque donnant sur le littoral est algérois. La bombe, qui a impressionné par sa déflagration, puisque entendue à des kilomètres à la ronde, n'a heureusement pas fait de victimes, apprend-on de sources présentes sur les lieux. Les seuls blessés sont des éléments appartenant au corps de la police nationale qui ont été tout de suite évacués vers l'hôpital d'Aïn Taya. Pour rappel, l'axe Benzerga-Aïn Taya traverse la très réputée Qahwet Echergui, un carrefour devenu incontournable, alors que toute la zone d'Alger-Plage qui lui est mitoyenne connaît, depuis quelques années, une urbanisation accrue et une affluence record en période estivale.L'on ajoute que la bombe en question aurait été dissimulée au bas-côté de la chaussée. Comme l'on atteste qu'aucun mouvement suspect n'a été relevé avant que le drame n'ait lieu. Il faut dire que les auteurs de cet attentat visaient probablement à profondément troubler la quiétude des lieux en ces moments de forte canicule d'autant que la déflagration a eu lieu non loin d'une pompe à essence. Mais aussi à intriguer vu la «discrétion» avec laquelle les criminels ont agi. Rappelons que ces derniers ont pratiquement opéré à une distance séparant le barrage de police à une caserne de Haras Baladi. Il faut dire qu'après l'événement, la population était encore en émoi et la rumeur allait bon train jusqu'au lendemain de l'incident, où le bouche à oreille allait jusqu'à rapporter une autre «explosion» à la plage Kadous, à Aïn Taya. C'est dire le degré de psychose qui régnait jusqu'à hier dans la région. Evidemment l'état d'alerte était à son plus haut niveau ces dernières vingt-quatre heures dans toute la zone allant de Bordj El Kiffan (ex-Fort de l'Eau) aux limites de Aïn Taya. La vigilance était particulièrement le fait des éléments de la Bmpj (Brigade mobile de la police judiciaire) appartenant à la circonscription de Dergana et dont les officiers étaient difficilement joignables, occupés qu'ils étaient à parfaire un plan de sécurité somme toute habituel à cette période estivale. Néanmoins, ce précédent n'a pas eu raison des us et coutumes des citoyens. Cortèges de mariés et klaxons de carrosses se chargeant de faire oublier un week-end sulfureux à l'est d'Alger.