La scène du 11e Festival culturel international de danse contemporaine a accueilli pour son avant-dernier soir, dimanche à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, l'Ensemble russe, «The Moscow Academic Dance Theater Gzhel», qui a présenté par la grâce du mouvement et la beauté du geste, le patrimoine culturel ancestral de la Russie, dans une prestation époustouflante de technique et d'énergie. Devant un public relativement nombreux et conquis, sous la direction de Marina Kuklina, la cinquantaine de ballerines et de danseurs de l'Ensemble «Gzhel» ont présenté durant toute la soirée, une vingtaine de tableaux riches en couleurs et en mouvements, alternant entre danses, folkloriques, traditionnelles, classiques et contemporaines, destinées à «exprimer le patrimoine culturel de Russie dans sa diversité et la joie de se produire à Alger». Durant les deux parties de la soirée qui ont respectivement compté huit et neuf tableaux, le public a pu découvrir en 90 mn de temps, quelques-unes des danses russes de différentes régions et contextes sociaux, appréciant la finesse et la précision de leurs exécutions dans des tempos rapides, voire même endiablés par moments. Exprimant la richesse et la pluralité culturelle de la Russie, les différentes danses, souvent mêlées à des performances physiques acrobatiques, reposaient, au-delà des cadences et des chorégraphies que recèle chacune d'elles, sur la variété de l'accoutrement, somptueusement conçu dans des modèles et des couleurs vives, propres à chaque région ou contexte représenté. Dans des atmosphères de grands soirs, les ballerines et les danseurs russes, pimpants et aux mines joviales, ont présenté, entre autres danses hautement techniques et esthétiques, «Le Khorovod», danse festive qui consiste à se déplacer en cercle en se tenant par la main, ou s'investir en binômes dans des courses cadencées, à l'inverse de la danse «pliaska», également festive qui a propulsé l'assistance sur les terres et la tradition de la vaste Russie, à travers des mouvements basés sur les accroupissements, les claps des mains et les tapes des pieds. Autres danses rendues dans la grâce et l'élégance artistiques, mais aussi, dans la grande énergie athlétique, celle des marins, appelée «Iablotchko», ou la «quadrille russe», qui s'effectue souvent à deux, en changeant de partenaire et en traversant la piste de danse, la «Kalinka», ou encore, «la Barynia», joyeuse et aux mouvements très énergiques exécutés sur un air et au rythme de l'accordéon. Cette soirée s'est déroulée en présence de l'ambassadeur russe à Alger, Valerian Shuvaev et du chef de Département des Relations internationales et de l'Economie extérieure de Moscou, Serguei Cheryomin, dans le cadre de la signature d'un mémorandum d'entente entre la wilaya d'Alger et la ville de Moscou (Russie), en vue de développer des activités de coopération et de partenariat dans plusieurs secteurs. Le public a pris du plaisir à apprécier un spectacle visuel plein, aux mouvements et gestes «fins, justes, élégants et précis», sortant avec l'impression d'avoir pris part à un «voyage initiatique» à la découverte de la richesse culturelle de la «grande Russie». Sept ensembles algériens et autant de pays étrangers, notamment venus du Mali (invité d'honneur), France, Grande- Bretagne, Canada, Russie, Tunisie et Italie sont au programme du 11e Festival culturel international de danse contemporaine, ouvert le 9 mars dernier et qui a pris fin lundi avec le «Show» des masters class et les prestations de Tunisie et d'Italie.