Le but étant de faciliter le rapprochement entre la police et les citoyens. Instaurer une nouvelle vision de l'institution policière et faciliter le rapprochement police-citoyen, tel est l'objectif principal de la formation en communication de 500 policiers lancée et financée par la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn). La wilaya d'Oran a été retenue comme collectivité-pilote pour la concrétisation de ce plan. Ce dernier qui s'étale sur cinq ans, accorde également, une place particulière à la relation entre la Dgsn et la presse nationale. D'ailleurs, des cellules de communication ont été installées au niveau des 48 sûretés de wilaya. Cette formation concerne les policiers tous grades confondus et porte sur les techniques de communication, précise Mme Alloul Malika, conseillère auprès de la Dgsn. Il est question de consolider l'image de l'institution et de faire de la «communication la 2e arme au service du citoyen et de la société». «Il y a beaucoup de techniques de communication qu'il faut maîtriser», a-t-elle reconnu à la suite d'un constat de carence relevé en la matière et pour elle, il y a une grand fossé entre la formation et la réalité. Elle soulignera néanmoins que la police est l'unique institution de l'Etat qui s'ouvre à la communication. Les responsables de sûretés de wilaya ont reçu, à l'instar des chefs de sûreté urbaine des cycles de formation et d'initiation aux techniques de communication. Ce même dispositif vise également les polices des frontières (PAF), a-t-elle indiqué avant de signaler que la communication occupera, à l'avenir, une place prépondérante dans les programmes de formation dispensés au niveau des écoles de police. Abordant les détails contenus dans le plan de la communication qui fait l'objet de suivi régulier sur le terrain, Mme Alloul a précisé que le même dispositif vise à uniformiser les structures architecturales des sièges des sûretés urbaines et de wilayas, ainsi que la qualité des décors intérieurs. Sur d'autres aspects relatifs à la communication interne et externe, Mme Alloul annonce le lancement prochain d'un réseau intranet qui permettra aux différents services de la police du territoire national de communiquer et d'échanger diverses informations en temps réel. Par ailleurs, elle précise que ce plan va dégager des actions continues dans le temps en Algérie en assurant ainsi la gestion du personnel, l'accueil et surtout sensibiliser les citoyens sur la notion de la communication, principal outil pour avoir une police de sécurité efficace et proche de sa population. Elle a écarté l'idée d'adopter des modèles étrangers dans ce domaine. «Nous ne sommes pas adeptes du modèle étranger», a-t-elle précisé avant de soutenir qu'il est néanmoins important d'étudier leurs techniques pour les adapter à la réalité du pays.