Est-ce une nouvelle ère qui s'ouvre en matière de communication ? Sachant quels enjeux elle représente, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) opte pour un tel défi. Par la voix de sa conseillère et chargée de la communication, Malika Alloul, qui animait hier à l'institut de musique une conférence sur le sujet, nous apprenons que ce défi passe par la mise en place d'une stratégie basée sur la maîtrise des techniques de cette science. Dans un monde où les nouvelles technologies apportent des bouleversements étonnants dans le domaine de l'information et de la communication, l'ouverture sur l'autre et sur le monde devient une nécessité absolue, selon la conférencière. Devant un parterre composé essentiellement d'officiers de police, la chargée de communication à la DGSN soutiendra qu'à côté de l'arme de sécurité détenue par le policier, la stratégie en question met une autre dans sa main : la communication. Expliquant sa pensée, la responsable à la DGSN révélait les objectifs ciblés par une telle politique : communiquer dans le sens de se rapprocher – se rapprocher du citoyen pour écouter et apporter les solutions attendues aux problèmes posés ; collecter les informations et les communiquer à temps et de la façon la plus objective en vue de leur traitement à un plus haut niveau et en direction de la presse qui se révèle en l'occurrence un partenaire incontournable dans la diffusion de l'information. A quelque niveau que se situe la communication (citoyen, journaliste ou officier de police), la conseillère à la DGSN privilégie la qualité des relations afin de rehausser l'image de marque du policier et, partant, de toute l'institution policière. A propos de cette dernière, la dame de la communication dira qu'elle est la vitrine du pays. Mais comment parvenir à la maîtrise des techniques de communication sans une bonne formation dans ce domaine ? A ce sujet, l'intervenante fait savoir que non seulement la formation qui est la clé de voûte de cette stratégie concerne tous les policiers, mais qu'elle-même, en tant que conseillère, avait proposé de consacrer à la communication un chapitre dans les programmes de formation des nouveaux policiers. Pour souligner l'importance de la communication, Mme Alloul dira que l'absence de celle-ci a été à 95 % à l'origine des multiples crises qui ont secoué le pays. A titre illustratif, elle révèle que l'accueil résout 30 % des problèmes du visiteur, l'invitation à s'asseoir 55 %, l'écoute attentive 70 % et un « au revoir » plein d'espoir 95 %. Enfin, la conseillère à la DGSN a annoncé la création prochaine de deux commissions, l'une chargée de la mise en application des techniques de communication et l'autre chargée de la gestion du moral du policier.