Près de 300 terroristes, à travers le territoire national, ont déposé les armes depuis le 29 septembre 2005. Après la sortie médiatique du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, le contexte de la lutte antiterroriste semble prendre d'autres proportions dans différents maquis où des groupes terroristes continuent d'activer. Le ministre avait lancé un «ultimatum» incontestable aux irréductibles, annonçant sans réserve que la lutte antiterroriste va se poursuivre après l'expiration du délai, selon une stratégie militaire, ne pouvant que mettre fin à la tragédie nationale. A ce propos, des sources très au fait du dossier sécuritaire ont confié que les quelques centaines de renégats terrés dans les maquis, affiliés à l'organisation criminelle du Gspc, ont, sur la base de renseignements des différentes organisations chargées de la lutte antisubversive, «été identifiés», soulignant que certains parmi eux n'ont jamais été fichés. Les mêmes sources ont précisé que les différents commandements de l'ANP détiennent toutes les informations sur les déplacements et les activités de ces groupes, sachant que les mêmes services sont parvenus à établir que nombreux sont les terroristes qui agissent sous de fausses identités. Ces renseignements ont été établis grâce aux informations fournies par des repentis ayant pris la décision de rallier la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. C'est d'ailleurs, ont ajouté les mêmes sources, que c'est suite à ces informations que les services de sécurité ont pu reconstituer les nouvelles donnes de la situation sécuritaire et la carte d'activité des irréductibles. Pour ces derniers, on croit savoir qu'au niveau des wilayas de Bouira, Boumerdès et Skikda, ils mènent une guerre sans merci aux éléments favorables à la loi prônée par le président de la République. Les mêmes sources ont également indiqué que néanmoins des pourparlers sont actuellement en cours avec les familles de certains éléments désirant déposer les armes. Les négociations se poursuivent simultanément avec le mouvement des opérations de ratissage à Boumerdès, Bouira, Skikda, Jijel, Sidi Bel Abbès, Khenchela, Tébessa et Annaba ainsi qu'à Tizi Ouzou. Ces opérations, qui semblent être un coup de poing contre les irréductibles, dénotent une stratégie bien «particulière». En effet, on apprend que les forces de sécurité qui ont été informées des mouvements des renégats, agissent en fonction des nouvelles donnes, afin d'avoir une parfaite maîtrise de la situation. Cela consiste entre autres dans le pilonnage des régions encore infestées et grâce à des moyens ultramodernes, les forces engagées dans la lutte antiterroristes visent directement les caches susceptibles de constituer des abris pour les criminels. Les bombardements, comme nous l'avons souligné dans nos précédentes éditions, ont touché plusieurs maquis du pays, au centre, à l'ouest et à l'est ; ces opérations se poursuivent toujours, afin de forcer la main aux renégats pour se dévoiler. Ceci se passe à trois semaines de l'expiration du délai de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, prévue pour le 28 août. Les mêmes sources nous ont confié aussi que près de 300 terroristes à travers le territoire national, ont déposé les armes depuis le 29 septembre 2005. Ainsi, la date du 28 août sera sans aucun doute l'ultime délai pour les irréductibles, à leur tête Droukdel Abdelmalek alias Abou Moussaâb Abdelouadoud.