L'entité sioniste a effectué de nouvelles frappes hier visant le sud du Liban ainsi que la bande de Ghaza, prétextant avoir ciblé des positions du mouvement palestinien Hamas pour riposter à des tirs de dizaines de roquettes. A partir de minuit, les attaques aériennes ont débuté et se sont prolongées durant plusieurs heures, alors que les bombardements au sud du Liban, ont été plus brefs et ont eu lieu vers 01h00 GMT. L'armée sioniste a s'est tout particulièrement acharné sur la zone de Rachidiyé qui abrite un camp de réfugiés palestiniens, près de Tyr. C'est la première attaque sioniste contre le territoire libanais depuis avril 2022. Ces frappes constituent le dernier épisode en date d'une brutale escalade des agressions sionistes, après une brève accalmie enregistrée à la suite des réunions organisées en Jordanie puis en Egypte pour obtenir une trêve factice que l'armée sioniste et les colons juifs ont brutalement rompu au début du Ramadhan, le 23 mars. Sur le front libanais, l'attaque sioniste est elle aussi en rupture avec le calme qui a prévalu depuis les affrontements de 2006. De violentes explosions ont été entendues dans la région de Tyr, dans le sud du Liban. Les habitants de la localité ont indiqué aux médias avoir vu plusieurs obus atteindre des maisons non loin du camp de réfugiés palestiniens. Jeudi, une trentaine de roquettes avaient été tirées du Liban vers l'entité sioniste, blessant une personne et causant des dégâts matériels. Ces tirs ont eu lieu au lendemain de l'agression sauvage et criminelle, mercredi, des forces sionistes contre la mosquée Al-Aqsa, à El Qods-Est, troisième lieu saint de l'islam. L'entité sioniste et le Liban sont techniquement toujours en guerre après une série de conflits au terme desquels la ligne de cessez-le-feu s'est trouvée sous le contrôle de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban. Celle-ci s'est aussitôt investi en appelant «toutes les parties à cesser toutes leurs actions». Au bout de quoi, la Finul a déclaré, dans un communiqué, que «les deux parties ont dit qu'elles ne voulaient pas de guerre». Condamnant «dans les termes les plus forts possibles l'agression sioniste épouvantable» à Ghaza et au Liban, le Hamas, au pouvoir à Ghaza depuis 2007, a dit tenir l'entité sioniste «entièrement responsable des conséquences d'une agression aussi grave». Le ministère de la Santé de Ghaza a fait état de dégâts à l'hôpital pédiatrique al-Dorra (dans l'est de la ville de Gaza) à la suite des raids ennemis, condamnant un acte «inacceptable». Le Hamas et le Jihad islamique ont informé hier l'Egypte, médiateur traditionnel entre l'entité sioniste et les groupes palestiniens, que «les factions palestiniennes poursuivront les tirs de roquettes si Israël continue ses agressions et raids aériens». Le ministère libanais des Affaires étrangères a assuré pour sa part que le Liban entend maintenir «le calme» dans le Sud du pays, tout en appelant la communauté internationale à «faire pression sur Israël pour arrêter l'escalade». Dès jeudi, le Hezbollah, force de frappe du sud du Liban, a déclaré son soutien à «toutes les mesures» que les groupes armés palestiniens pourraient prendre contre l' entité sioniste.»Si les sionistes pensent qu'ils peuvent souiller la mosquée Al-Aqsa, ils doivent comprendre (...) que cela pourra faire flamber la région tout entière», a ainsi averti Hachem Safieddine, un dirigeant du mouvement libanais, cité par la chaîne du parti. Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh qui se trouve actuellement au Liban a assuré, quant à lui, que les Palestiniens ne resteront «pas les bras croisés» face aux «agressions» sionistes sur l'esplanade des Mosquées ainsi que dans tous les territoires palestiniens occupés.