De retour au pays pour une virée familiale, Hafid Djemaï a accepté volontiers de se produire à deux reprises, à la Maison de la culture pour le compte de la direction de la culture, et une deuxième soirée plus intime à la salle des fêtes «Vie la joie» en conviant ses amis artistes, ses amis d'enfance et ses fans. Comme une étoile filante dans le ciel de Bgayet, Hafid Djemaï, toujours égal à lui-même, a plongé l'assistance dans une ambiance typiquement ramadhanesque. Il a fait appel à son propre répertoire, à celui du défunt Boudjemaâ El Ankis et El Hasnaoui, entre autres pour les gratifier d'une soirée de haute facture. Avec un orchestre composé d'un bonjoniste, violoniste, deux percussionnistes (derbouka et tar), d'un guitariste, Hafid a su, avec un mandole emprunté à Mamou Benzaid pour la circonstance, guider l'orchestre et donner la meilleure prestation possible. Une qaâda typiquement chaâbie, qui a plongé les présents dans l'ambiance d'antan, où les Béjaouis scrutaient la moindre fête familiale animée, qu'on appelait jadis «El mandouli» relatif au mandole comme instrument phare de l'orchestre chaabi. «C'est toujours un plaisir de retrouver le public de ma ville natale, la ville de mon enfance, de mes premiers pas dans le monde de l'art et de la chanson. Retrouver mes amis d'enfance, mes amis artistes n'a pas de prix. Ça me réchauffe le coeur, ça me booste et ça me transcende davantage» nous déclare Hafid Djemaï tout content de se produire chez lui avant d'ajouter «c'est pratiquement de l'improvisation toute cette soirée, histoire de rencontre mes amis, mes fans et mon public, pour faire le plein d'énergie pour mon retour en France. Je reste du moins disponible à toute autre programmation pourvu que ça arrange mon calendrier et mes engagements ailleurs». En outre, il faut signaler que la virée de Hafid Djemaï a été perçue comme une cerise sur le gâteau, puisqu'avec la rentrée en lice du comité des fêtes de la ville de yemma Gouraya, au quinzième jour du mois sacré, c'est toute la ville qui retrouve l'ambiance d'antan au quatre coins de la ville. En allant de la place Philippe, à Ighil El Bordj en passant par la mythique place d'Ifri au café Momo, le rond-point sis à l'esplanade 5 Juillet-Daouadji. Sofiane Ketfi, Yacine Zouaoui, Tarek Ayad, Hsinou Fadeli, Kamel Benahmed, kacimou et Omar Bourai, Hafid Djouama, chacun avec son style dans les différents genres allant de Guerouabi à Ezzahi en passant par El Guettaf, ont tous fait montre de leurs talents respectifs. A contrario de la salle des fêtes, de la cinémathèque, et le grand chapiteau de la place Ifri, qui accueillent le public en lieu fermé, un autre lieu s'y distingue pour ce mois sacré. Il a même volé la vedette à tous les autres espaces réservés à l'animation des soirées ramadhanesques. Il s'agit de l'esplanade «5 juillet-Daouadji», chez Momo au café Rond-point, qui a su s'imposer comme un plateau incontournable. À l'instar de ces lieux, la Maison de la culture n'est pas en reste, puisque c'est là où ont commencé les soirées dès les premières soirées de ce mois de Ramadhan. Une panoplie d'artistes, plus ou moins connus, se sont produits à la petite salle, en raison de la fermeture de la grande salle pour travaux. Simou, Iglan, Aïda Oulmou et Nassima Aiï Ammi y ont tous fait leur show. Il faut tout de même signaler l'attraction enregistrée à la salle polyvalente de l'hôtel Atlantis Akbou qui a su drainer les grandes foules en programmant des chanteurs vedettes à l'instar du groupe Amzik en compagnie de Tanina Cheriet, la fille du défunt Idir, Rabah Asma, Hassiba Amrouche entre autres.