L'Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs (Afrique), Huang Xia, a estimé, mercredi soir, «qu'il est temps de réfléchir sur une meilleure mise en oeuvre de l'accord cadre d'Addis-Abeba» sur la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région. Le diplomate onusien s'est exprimé au terme d'une réunion préparatoire de la rencontre des ministres des pays concernés par l'accord cadre d'Addis-Abeba. Une rencontre qui s'est tenue jeudi à Bujumbura au Burundi, selon des médias locaux. Pour Huang Xia, la 11e réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de ces accords qui se tiendra le 6 mai prochain sera une occasion pour les chefs d'Etat d'assurer l'effectivité de la mise en oeuvre de cet accord. «Ce sommet sera une occasion pour les dirigeants de réfléchir sur une meilleure approche à adopter pour assurer cette mise en oeuvre effective des engagements et de l'accord cadre d'Addis-Abeba», a expliqué l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs. L'accord cadre d'Addis-Abeba a été signé en février 2013 par onze Etats et quatre institutions internationales et régionales: Les Nations unies, l'Union africaine (UA), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des Grands Lacs. Dans l'accord cadre d'Addis-Abeba, le gouvernement congolais s'était engagé à mener des réformes sécuritaires et institutionnelles. Les pays de la région se sont engagés à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins, ni à soutenir des groupes armés, à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats voisins. Pour sa part, la communauté internationale s'est engagée à rester mobilisée aux côtés de la RDC et des pays de la région pour la mise en oeuvre de cet accord. La signature de l'accord cadre d'Addis-Abeba avait pour objectif de neutraliser et de démobiliser les groupes armés. Il s'agissait de la première initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l'est de la RDC.