Un sommet de la "troïka" de la Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC) s'ouvrira, jeudi à Dar es Salaam, en Tanzanie pour examiner le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), et les derniers développements à Madagascar ainsi qu'au Zimbabwe. La troïka est formée par la Tanzanie, qui assume actuellement la présidence de l'Organe, l'Afrique du Sud et la Namibie. Le Mozambique, qui assume la présidence de la SADC, participera également au sommet. "Les chefs d'Etat des trois pays seront présents ainsi que le chef de l'Etat mozambicain, actuellement président de la conférence au sommet des chefs d'Etat de la SADC", selon Aly Kombo, porte-parole du ministère tanzanien des Affaires étrangères. Les dirigeants vont se pencher sur la situation dans l'est de la République démocratique du Congo, à Madagascar et au Zimbabwe, a ajouté la même source précisant que "le sommet sera précédé ce mercredi d'une conférence ministérielle". Le sommet de Dar es-Salaam donnera l'occasion aux chefs d'Etat et de gouvernement, participant à cette rencontre, de faire le point sur la mise en oeuvre des mesures adoptées à l'issue du dernier sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC qui s'est déroulé les 7 et 8 décembre 2012 dans la capitale économique de la Tanzanie. En RDCongo, l'armée a fait face à une offensive lancée dans l'est du pays par les rebelles du mouvement du M23, qui se sont emparés en novembre dernier de la ville stratégique de Goma. Les rebelles se sont finalement retirés de Goma, en échange de négociations qui peinent à démarrer avec le pouvoir en place. Pour éviter un enlisement de la situation, les pays voisins de la RDC, membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tentent depuis juillet de mettre en place une force internationale, avec pour mission de "neutraliser" les groupes armés actifs dans l'est de la RDC. Lors de son dernier sommet à Dar-es-Salaam, tenu début décembre, la SADC avait décidé, dans son communiqué final, d'activer sa force d'attente en vue d'un déploiement dans le cadre de cette force internationale. La Tanzanie s'était engagée à fournir un bataillon et à assurer le commandement de la force. Pour sa part, le Conseil de sécurité onusien a examiné mardi dernier la possibilité pour la mission de l'ONU en RDC (Monusco) de se doter de drones pour mieux surveiller l'est du pays, en proie à une rébellion armée. L'ONU envisage aussi d'accroître l'effectif de la Monusco, actuellement 17.500 hommes mais pouvant être porté à 19.500 hommes, et de la redéployer, a-t-on indiqué