La coopération entre l'Algérie et l'Iran est appelée à se densifier. C'est ce qui ressort des échanges qui ont sanctionné la rencontre entre le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et l'ambassadeur de la République islamique d'Iran Mohammad Reza Babaîe. Lors de cette audience «les parties ont passé en revue l'état des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays, qualifiées d'excellentes, ainsi que les perspectives de leur développement», a indiqué un communiqué du département ministériel de Mohamed Arkab. L'intensification du partenariat dans le domaine énergétique et minier était au coeur de leurs pourparlers. «Les deux parties ont insisté sur la nécessité d'intensifier la coopération entre les deux pays dans le domaine énergétique et minier et d'explorer des opportunités d'affaires et les perspectives futures d'investissement dans des projets structurants en Algérie, notamment dans les domaines de la recherche/exploration des hydrocarbures, le développement de l'industrie pétrochimique et l'électricité», a souligné le document du ministère. Alger et Téhéran sont décidés. Leurs projets de coopération porteront sur les domaines les plus sensibles de l'économie mondiale. Il faut souligner les rôles de premier plan que jouent les deux pays au sein de l'Opep et du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), fondé en 2001 à Téhéran, qui compte parmi ses membres, les cinq principaux producteurs mondiaux de gaz (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves et 42% de la production mondiale. À ce propos, notamment, les deux parties se sont félicitées du niveau de dialogue et de concertation au sein de l'Opep et du Geci en vue de contribuer à la stabilité des marchés pétroliers et gaziers. L'ambassadeur Iranien s'est dit de son côté «très satisfait des relations de coopération entre les entreprises des deux pays, et a exprimé l'intérêt des entreprises iraniennes à renforcer leur présence en Algérie». Une ambition affichée par les présidents des deux pays lors de l'appel téléphonique du président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, adressé au chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune à l'occasion du mois sacré de Ramadhan. Les deux présidents avaient passé en revue l'état des relations bilatérales, convenu de les promouvoir, de les renforcer dans les domaines politique et économique au mieux des intérêts des deux peuples et donné leur accord de principe pour échanger les visites à l'avenir. Il faut souligner que la destination Algérie est prisée par les pays en quête d'investissements et de partenariats sûrs eu égard à sa santé financière retrouvée, aux ambitions de son économie qui affiche une santé que lui envient les nations les plus développées. Une destination idéale. L'Algérie a mis en oeuvre un plan de relance économique d'envergure. Des opportunités d'investissement qualifiées de «prometteuses et importantes», sont offertes dans plusieurs secteurs, autres que celui du secteur pétro-gazier qui constitue son «bras armé économique». À l'instar de l'agriculture, la pêche, le tourisme, l'industrie, les énergies renouvelables...Il faut souligner que des relations exceptionnelles se sont tissées entre les deux pays à travers des actions diplomatiques éclatantes. La diplomatie algérienne a, en effet, joué un rôle majeur, dans les conflits qui ont opposé l´Iran à l'Irak et aux Etats-Unis. L´affaire des 52 otages américains faits prisonniers le 4 novembre 1979 puis libérés après 444 jours en témoigne. L´Algérie est un partenaire économique de choix et un allié qui pourra compter dans les moments difficiles. Téhéran ne peut l'ignorer...