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«Papillon», version algérienne
«L'évadé de Cayenne» de Mustapha Hadj Ali
Publié dans L'Expression le 23 - 05 - 2023


Ceux qui n'ont pas lu le livre n'ont pas raté le film, devenu un classique incontournable. L'historien et écrivain algérien Mustapha Hadj Ali, très passionné par les thèmes historiques qui sont les siens, vient de publier un nouveau livre, un roman cette fois-ci, qui ne manquera sans doute pas de provoquer le parallèle avec le chef-d'oeuvre d'Henri Charrière dans la mesure où cet ouvrage raconte, aussi, une histoire d'évasion, authentique de surcroît. De Cayenne également. Il s'agit de «L'évadé de Cayenne». Ce roman inspiré de faits réels, est le cinquième livre de Mustapha Hadj Ali, qui vit dans la wilaya de Tizi Ouzou et qui, depuis quelques années, ne cesse d'abreuver ses lecteurs avec des ouvrages extrêmement intéressants, riches et documentés sur des événements historiques ayant marqué plusieurs générations d'Algériens. Qu'en est-il donc de «l'Evadé de Cayenne» sorti aux éditions «Imal». Notre interlocuteur souligne à ce sujet: «Je reviens cette fois-ci avec un roman après mes quatre essais historiques dont trois sur l'histoire des déportations et le 4ème sur les prisons et les camps de la guerre d'Algérie». Le roman est basé sur une histoire vraie, confirme Mustapha Hadj Ali. Pour écrire ce roman, l'auteur a recueilli des témoignages auprès de ses petits-enfants du personnage principal, qui vivent dans la wilaya de Bouira. Ces derniers ont mis en contact Mustapha Hadj Ali avec des gens âgés avec lesquels le personnage principal du roman passait ses journées au marché et dans les cafés de la ville. «Aussi, ils m'ont mis en contact avec ses descendants au Venezuela», ajoute l'auteur. Le véritable nom du personnage principal de ce roman, celui qui s'est évadé de Cayenne, est Salhi Amar. Comment ont commencé les mésaventures de Salhi Amar? Ce dernier a tué à bout portant un caïd zélé de son douar Aït Laâziz sur les hauteurs de Bouira, puis condamné à la peine des travaux forcés pour 15 ans, à subir au bagne de Cayenne. Il s'évada au bout d'un an de bagne avec un groupe de neuf codétenus du chantier forestier de Godebert relevant de Saint- Laurent. Un passeur clandestin leur avait fait traverser les trois km de largeur du fleuve Maroni pour se retrouver au Surinam voisin (colonie hollandaise). Après une marche effrénée de plusieurs jours, ils butèrent devant une rivière infestée de caïmans. Deux de ses compagnons de fortune finirent sous les mâchoires de ces prédateurs. Un troisième fut englouti par un anaconda vert quelques jours plus tard. Après avoir tué un chasseur de prime, les sept se divisèrent en trois groupes. Salhi Amar partit avec Achour, un jeune d'Akbou. Comme on peut le constater, c'est un vrai récit d'aventure, palpitant et plein de rebondissements. Notre héros, pour se faire l'argent nécessaire pour la suite de leur aventure, s'embauche à la Boxite & co aux environs de Paramaribo (la capitale). De là, il loue, avec ses compagnons, les services d'un marin pêcheur qui devait les déposer au Venezuela. Surpris par une forte tempête, seuls Amar et Achour réussirent à rattraper deux épaves de la chaloupe et rallièrent le rivage. Ce fut la seconde étape dans la forêt amazonienne. Sans vivres, ils tombèrent inanimés à la lisière d'un cours d'eau. Sauvés par les Indiens, ils passèrent deux mois dans la tribu avant de repartir. Achour s'installa à Georgestown, quant à Salhi Amar, il se porta au Venezuela. Après deux ans de manutention, il s'engage dans une mine aurifère durant sept ans. «Las de la solitude, il installa un commerce d'habillement et de chaussures de luxe puis se maria et eut plusieurs enfants», précise l'écrivain Hadj Ali. En 1962, il rentre enfin au pays à l'âge de 76 ans. Quand il fut condamné en 1917, il était marié au village et a laissé sa femme enceinte. A son arrivée, sa femme n'y était plus, mais il trouva un fils âgé de 40 ans, marié et père de plusieurs enfants. Il vécut avec eux 20 ans avant de mourir. Il avait 95 ans. Un destin exceptionnel! La longue vie d'un miraculé que le lecteur découvrira en lisant ce livre d'une traite. De cette lecture et de cette vie, il ne pourra en sortir que transformé.

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