Le Mouvement El Bina El Watani, de Abdelkader Bengrina, semble bien parti afin d'asseoir son initiative qui consiste en la mise en oeuvre d'un large front interne. Certes, la démarche a été adoptée et lancée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans une perspective rassembleuse et visant à fédérer tous les efforts qui versent dans une logique patriotique et souverainiste. Le président de ce mouvement a profité du contexte politique dans lequel se trouve le pays, pour capitaliser l'effort politique en présence et le matérialiser en une initiative concrète ciblant l'ensemble de la classe politique et la dynamique de la société civile et les personnalités nationales. L'idée du front interne est en train de se cristalliser d'une manière concrète loin des slogans ceux et de la phraséologie pompeuse. L'appel de Bengrina a trouvé un écho auprès des partis de la majorité et de quelques partis de l'opposition, à l'image du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le parti la Voix du peuple. Pour rappel, Bengrina a appelé l'ensemble de la classe politique, pouvoir et opposition, et toutes es forces vives de la nation, à adhérer au processus de «l'édification de l'Algérie nouvelle à laquelle aspirent tous les citoyens loyaux. Cette édification requiert la conjugaison des efforts de tous les acteurs du pays, pouvoir et opposition, partis, institutions et personnalités nationales, afin de former ensemble un front national uni dans le cadre de l'action collective». Donc il s'agit d'un front large où l'adhésion de toutes les forces politiques dans leur diversité et leur pluralité doit être massive pour faire face aux menaces qui guettent l'Etat national. Le Front de Libération nationale (le FLN), a répondu favorablement à cet appel, considérant que «la démarche est louable, d'autant plus que le FLN était le premier parti à appeler à ce rassemblement patriotique constitué des forces vives de la nation», affirme-t-on. Idem pour le Rassemblement national démocratique (RND), le MSP, TAJ, la Voix du peuple qui sont tous sur la même longueur d'onde et affichent leur disponibilité à participer au premier rassemblement populaire qui sera annoncé d'une manière officielle dans la perspective d'installer le front patriotique. Dans l'absolu, aucun parti ni entité politique et la société civile ne pourrait rejeter la démarche frontiste autour de l'intérêt suprême de la nation. Il reste maintenant à donner un contenu clair et précis à ce front et le doter d'outils et d'instruments à même de pouvoir concrétiser ses objectifs essentiels, à savoir parer aux risques et menaces qui guettent la patrie. Selon toute vraisemblance, l'initiative du front interne est en voie de prendre l'allure d'un programme politique de premier ordre pour l'ensemble des partis politiques qui activent sur la scène nationale. Le contexte est favorable pour enclencher une dynamique politique rassembleuse autour d'un mot d'ordre clair et net, à savoir la sauvegarde de la patrie et la défense de la souveraineté nationale. La première réunion des partis politiques regroupant sont la société civile et des personnalités nationales se déroulera bientôt. Cette décision est vue comme une avancée vers la concrétisation de cet objectif fédérateur que l'ensemble de la classe politique attend avec impatience. Il faut rappeler que l'idée du front interne a été initiée par le président Tebboune, à travers son initiative appelée «l'initiative du rassemblement pour conforter le front interne et la cohésion nationale». Dans ce sens, le président de la République a souligné que «l'état est déterminé à poursuivre ses efforts pour la consolidation du front interne et la lutte contre les conflits marginaux et les discours haineux», a-t-il réaffirmé. Tout compte fait, la démarche et l'initiative visant à asseoir un cadre qui servira d'outil permettant la consolidation du front interne et le renforcement de la cohésion nationale, sera la bienvenue, surtout que le pays vit au rythme des menaces et des risques, au niveau de ses frontières.