L'initiative de «la main tendue» et du Rassemblement national, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est en train de se transformer en un cadre concret. Il s'agit d'une plate-forme politique dont la dynamique de la société civile et plusieurs partis politiques visent à asseoir les contours de cette démarche rassembleuse des forces vives, dans la perspective du renforcement et de la consolidation du front interne. Cette étape qualitative s'inspire de l'enjeu que traverse le pays, à savoir les menaces qui guettent la région de l'Afrique du Nord et les frontières du pays. La proposition n'est pas partisane, elle doit sortir du contexte politicien pour qu'elle puisse gagner en mobilisation populaire et l'adhésion de toutes les forces patriotiques. C'est pourquoi cette initiative doit impérativement prendre un caractère transpartisan à même de réunir les conditions de sa réussite, sa matérialisation et sa concrétisation sur le terrain. Le projet est d'une dimension stratégique qui engage l'Etat et la société en termes d'existence politique et historique à l'aune des mutations et des reconfigurations qui impactent le monde actuel sur fond de crise structurelle et de reconquête néocolonialiste. Les forces vives sont appelées à accélérer la cadence des convergences et des rapprochements politiques entre toutes les formations et les sensibilités afin d'asseoir le challenge du rassemblement et de la reconstruction nationale. Une plate-forme politique dont le consensus doit constituer le leitmotiv du Rassemblement national est plus que jamais exigée pour aller de l'avant et mettre en place les mécanismes susceptibles d'immuniser le pays contre toutes les menaces qui se dressent à l'Etat national. Les partis politiques, y compris ceux qui se disent d'opposition sont appelés à s'impliquer mordicus dans la perspective du Rassemblement national. Ils font partie intégrante de l'Etat et de la société. Leur responsabilité est entamée, étant donné que leur rôle est intimement lié aux intérêts de la nation, en premier lieu. Il est urgent d'asseoir des mécanismes qui iront dans le sens d'un rassemblement le plus large du spectre politique et de la dynamique de la société civile. C'est dire que l'initiative de «la main tendue» et du Rassemblement national n'est pas une démarche conjoncturelle ou en rapport avec les calculs politiciens de circonstance. L'initiative s'inspire du contexte sensible et dangereux qui caractérise la région et nos frontières. L'enjeu est de taille, ce qui rend la mobilisation patriotique pour la sauvegarde de l'unité et la souverainetés nationales une urgence de premier ordre sur le plan stratégique. L'opportunité est offerte pour que les partis politiques expriment leur volonté de s'inscrire dans le processus du Rassemblement national. C'est l'occasion qui permettra aux formations politiques de renouer avec l'action politique noble et patriotique. Les partis politiques ont une chance inouïe quant à leur réhabilitation, au sein de la société, en s'inscrivant dans le nouveau processus politique dont les grands contours se définissent autour de la défense de la nation et de la stabilité du pays. La prochaine rentrée «politique» sera émaillée de ce grand événement national. L'ensemble des forces vives doit faire preuve d'attachement à la patrie, en mettant leurs différences et leurs clivages de côté. Il y va de la stabilité de l'Etat national et de ses institutions. Le renforcement du front interne ne peut se faire sans l'adhésion la plus large de toutes les forces politiques et les énergies patriotiques. La classe politique et la dynamique de la société civile sont l'expression et la volonté d'un changement patriotique dont les intérêts de la nation sont mis au premier rang de ses préoccupations politiques.