Le cessez-le feu observé au Liban depuis lundi dernier et l'annonce du maintien de la moitié de la production de BP (British Petroleum) en Alaska sont les principaux facteurs de la baisse. Les prix du brut sont passés au-dessous de la barre des 73 dollars US le baril, mardi dans le marché des transactions électroniques en Asie. Même constat pour le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre qui a perdu 13 cents en chutant, mardi soir à New York, de 73,05 dollars à 72,92 dollars hier. Le Brent de la mer du Nord, s'est stabilisé quant à lui, sur les 73,80 dollars le baril. Le cessez-le-feu observé au Liban depuis lundi dernier et l'annonce des courtiers du maintien de la moitié de la production de BP (British Petroleum) en Alaska, sont les principaux facteurs de la baisse. Malgré cette tendance à la baisse, conjoncturelle, les prévisions, donnant le prix du baril de l'or noir à plus de 100 dollars US, sont toujours à l'ordre du jour. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur la situation géopolitique du monde, notamment au Moyen-Orient, pour se rendre compte que ces thèses tiennent sérieusement la route. Le conflit arabo-israélien, la guerre en Irak, les enlèvements d'étrangers au Nigeria et la crise du nucléaire iranien, sont autant d'éléments qui risquent de provoquer une envolée spectaculaire des prix du pétrole. La hausse des prix du brut qui a atteint ces trois dernières années des niveaux record, a provoqué des changements très importants sur la scène économique mondiale. Si cette situation n'a pas été profitable à l'évolution et à la croissance au niveau international, l'Algérie et les pays exportateurs ont bien prospéré durant cette conjoncture. Notre pays a engrangé des profits jamais égalés dans son histoire, grâce à cette ascension des prix. Les recettes fiscales du pays ont enregistré pour l'année passée plus de 2267 milliards de dinars et les réserves de change actuelles, frôlent les 70 milliards US. L'embellie financière de l'Algérie a permis de lancer des projets ambitieux, notamment, dans les secteurs de l'habitat et du transport, à l'instar de l'autoroute est-ouest et la construction d'un million de logements. Cela en plus du remboursement d'une grande partie de la dette extérieure qui a freiné, des années durant, l'essor économique du pays. Le renforcement des équilibres macroéconomiques est l'exploit le plus palpable de cette embellie qui doit profiter, par ailleurs, à une partie non négligeable d'Algériens, vivant au-dessous du seuil de pauvreté.