Le président de la CAP, M.M'rakech a organisé, hier, une conférence de presse au siège de son organisation, sis à l'hôtel El-Aurassi. Cette rencontre avec les médias a permis a M.M'rakech de passer en revue les accords d'association avec l'UE, la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC et de faire des proposition aux pouvoirs publics, en tant qu'organisation patronale regroupant plus de 15 branches (hydrocarbures, agroalimentaire, pêche et agriculture, santé, services textiles, transports...). Abordant l'accord que vient de signer la CAP avec la Badr, qu'il a qualifié d'historique, M.M'rakech a déclaré qu'il s'élargira aux autres opérateurs économiques. Il a pour objectif «le financement de l'investissement à des taux d'intérêt très appréciables», a-t-il dit. Ce nouveau cadre de travail permettra d'élargir les règles du professionnalisme contrairement au démantèlement tarifaire, qui, selon le conférencier, classe l'Algérie comme «le pays le moins protecteur de son économie au monde». D'ailleurs, «il ne faut pas attendre plusieurs mois pour voir disparaître certaines entreprises», a-t-il averti. Néanmoins, il a annoncé que «nous avons de bonnes espérances que le problème du démantèlement tarifaire sera réglé dans les prochains jours», sans pour autant préciser, les sources ayant conforté son optimisme. Par ailleurs, pour juguler la concurrence déloyale engendrée par «la désuétude des mécanismes censés gérer l'économie du pays», le président du CAP a énuméré une série de propositions. Elles ont essentiellement porté sur les charges patronales. Ainsi, par exemple, à propos de l'IRG qui, jusque-là, a «favorisé les transactions illicites», la CAP propose un retour au taux de 10%, y compris avec les banques. Les versements forfaitaires, un impôt appliqué sur les salaires versés et qu'il faut supprimer au même titre que la TVA, a produit «des résultats catastrophiques et a favorisé le trabendo». La CAP propose également de suspendre tout ce qui est additionnel aux produits fabriqués localement (impôt TSA) et des taxes douanières sur les matières premières servant à toute fabrication destinée à l'exportation. Enfin, le conférencier s'est réjoui de la dynamique de concertation engagée avant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC.