La prochaine session du bureau national du CNES, prévue les 21 et 22 novembre, devra certainement aborder la situation organique du syndicat un mois après le mouvement protestataire qui a agité certains campus. Les cadres dirigeants du syndicat des enseignants auront à examiner l'état des sections syndicales des universités qui n'ont pas suivi la grève, et bien évidemment, les raisons de l'échec du mouvement. A cet effet, l'on croit savoir que le cas de Constantine sera au menu de cette rencontre que l'on annonce, déjà, cruciale au lendemain du durcissement du mouvement inter-syndical contre la nouvelle grille des salaires. Il est vrai que la programmation du dossier de la section syndicale de l'université de Constantine est d'une importance capitale pour le CNES dans la mesure où la persistance de l'état déliquescent du syndicat dans le campus Mentouri et ses satellites risque d'avoir des répercussions certaines sur le syndicat en le fragilisant dans son bras de fer engagé avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). En effet, depuis plus d'une année, le CNES ne dispose plus d'aucune représentativité syndicale au sein de l'université de la ville du Vieux Rocher, et ce, après l'éclatement du bureau local sur fond de luttes intestines entre tendances rivales, ce qui a entraîné, partant, l'atomisation de l'organisation constantinoise des enseignants universitaires. Une situation qui risque, par ailleurs, de faciliter l'émergence à Constantine du nouveau syndicat universitaire affilié à l'UGTA et dont l'annonce de la création officielle a été faite récemment à Alger par Sidi Saïd en personne. A ce titre, l'on parle actuellement d'un groupe d'enseignants qui s'affaire ces jours-ci à mettre sur pied une section UGTA à l'université Mentouri. D'où probablement la crainte du syndicat des enseignants du supérieur d'être évincé de ce qui fut le bastion de la protesta universitaire lors des années 1995 et 1996, et sa velléité à reprendre les rênes de la contestation syndicale au campus Mentouri. A cet effet, l'on rappellera que le tout dernier appel à la grève lancé par le CNES n'a pas été suivi à Constantine. La démobilisation des enseignants a été totale, puisque les cours ont été assurés normalement au niveau du campus central, dans les différentes facultés et à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader.