L'UGTA ne veut pas prendre le risque d'aller les mains vides vers des regroupements officiels avec ses partenaires. Ultime regroupement des fédérations de la Centrale syndicale. Les troupes de Sidi-Saïd vont débattre à nouveau, samedi 26 août, des conventions de branche, le dernier conclave qui va préluder une bipartite au sommet entre Sidi-Saïd et les patrons. Ensuite viendra, selon les prévisions, la rencontre gouvernement, patronat et Ugta. Lors de la précédente rencontre des fédérations, tenue le 2 août en cours, les syndicalistes ont tiré à boulets rouges sur les Sociétés de gestion des participations (SGP), les qualifiant d'obstacles et hésitantes par rapport à la hausse des salaires. Certaines conventions de branche, qui devront être paraphées pour aboutir à une nouvelle fourchette salariale, sont à l'arrêt, d'autres se sont mises en marche, mais à pas de tortue, tandis qu'une bonne partie est carrément renvoyée aux calendes grecques, faute d'une volonté concrète de la part des SGP, à en croire les représentants des fédérations de l'Ugta. Cette nouvelle rencontre s'annonce décisive. ça passe ou ça casse. Mais, Sidi-Saïd ne voulait pas se mettre dans la peau d'un mauvais élève parmi ses partenaires et a sommé les négociateurs, au nom des fédérations Ugta de presser le pas et d'aboutir, à tout prix, à des résultats concrets. Car, la révision de la grille des salaires ne pourrait se faire sans avoir en main est ce qui les conventions de branches. Tel a été dit par le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ces mêmes conventions de branche permettront d'aller vers une bipartite, ensuite, une tripartite prévue pour septembre, la tête reposée. Selon Rachid Aït Ali, responsable de la communication au sein de la Centrale syndicale, le conclave de samedi ne sera qu'un rendez-vous d'évaluation. C'est-à-dire, les fédérations, du moins celles qui ont échoué dans les négociations avec les SGP, ont été reconduites autour de la même table de pourparlers. La rencontre de samedi interviendra afin d'évaluer l'avancement des conciliabules au niveau de chaque secteur, fera comprendre Rachid Aït Ali. L'Ugta ne veut pas prendre le risque d'aller les mains vides vers des regroupements officiels avec ses partenaires. Notre interlocuteur refuse d'aller encore plus loin dans ses explications. Secret de polichinelle ou absence d'une culture de communication? Sidi Saïd a promis un arbitrage là où il existe un blocage ou une hésitation quelconque, car le temps ne joue pas en sa faveur. Les SGP ont été pointées du doigt bien avant la montée au créneau des fédérations de l'Ugta. L'on a annoncé, récemment, par certaines sources qu'un remaniement partiel toucherait ces SGP, dans les tout prochains jours. Est-ce l'effet direct d'un non-accompagnement du projet de la revalorisation salariale? Possible. La rencontre de ce samedi s'annonce déjà comme une dernière ligne droite pour l'Ugta. Son patron, après avoir écouté le réquisitoire des fédérations, pensait ne pas garder les bras croisés, au vu des négociations qui traînent comme un boulet au pied avec les SGP. Contactés hier par nos soins, les membres du comité exécutif de l'Ugta étaient aux abonnés absents. Par ailleurs, une source nous a révélé que des rencontres informelles ont eu lieu entre des représentants de fédérations et des responsables de la Centrale syndicale. Ces entrevues avaient pour but de solutionner la panne détectée au niveau de certains terrains de négociations.