Selon le patron de l'Ugta, l'on va droit vers la sécurisation de la question salariale. Sidi-Saïd, patron de l'Ugta, veut redonner de l'espoir aux travailleurs. Soumis à la mécanique d'un dialogue stérile avec les Sociétés de gestion des participations (SGP), les employés du secteur économique public ont eu droit à une bouffée d'oxygène après les assurances de Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ce dernier a garanti que l'on va droit vers la sécurisation de la question salariale, sinon les traînards auront droit à un coup de pousse de la part de l'Ugta. En effet, Sidi-Saïd est allé, hier, jusqu'à annoncer, sur les ondes de la Chaîne III, que son syndicat revendique un Snmg à 15.000 dinars. Une bonne nouvelle qui tombe en pleine saison de bouillonnement social. Mais rien n'est encore acquis. La proposition de l'Ugta par rapport au Snmg est fin prête, a déclaré récemment le patron de la Centrale syndicale sans annoncer la fourchette de sa nouvelle revendication. Les dispositions restrictives énoncées par l'article 87 bis, il est utile de le reconnaître, ont fait que les différentes revalorisations du Snmg n'ont eu aucune incidence positive sur les salaires du plus grand nombre de travailleurs. Quoi qu'il en soit, la refonte du 87 bis fait aussi l'objet d'une concertation au sein d'une commission mixte chargée de ce projet. En quelques jours, on est passé de la revalorisation salariale à la base des indemnités et différentes compensations, à la revendication d'un nouveau Snmg. Cette nouvelle requête devra être négociée lors de la prochaine tripartite, prévue pour le mois courant. En attendant, le patron de la Centrale syndicale auditionnera aujourd'hui ses troupes. Une rencontre destinée à évaluer le processus de conciliabules entre les fédérations de l'Ugta et les SGP. Car, le délai fixé aux «traînards» tire à sa fin aujourd'hui avec, sur le tableau de bord, quatre fédérations toujours en difficulté. Il s'agit, en première position, des métallos avec zéro point d'accord avec les cinq SGP-Snvi, ainsi que la fédération du commerce et tourisme, mais aussi celle du Btph. Sidi-Saïd a déjà fourré son nez dans la tentative d'arbitrage. Cela dit, avec ou sans les SGP, l'augmentation des salaires est plus qu'une simple revendication. En l'espace de cinq mois, il n'est plus évident de prolonger des pourparlers que l'on traîne comme un boulet au pied. Les syndicalistes ainsi que les partis politiques n'ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur les SGP. En pleine polémique sur les privatisations massives, c'est une très mauvaise façade pour certaines sociétés de gestion des participations qui ont préféré conclure les conciliabules avec un compteur toujours à zéro. La révision à la hausse du salaire national minimum garanti est une autre paire de manche. Elle est toujours au stade d'une réclamation. Le patron de l'Ugta devra solutionner l'affaire des conventions de branche avec les SGP, et ensuite avec les patrons du secteur privé. A entendre le patron de l'Ugta, il veut continuer la route paisiblement avec ses partenaires sans tomber dans le jeu de la pâle figure. Il sait très bien que la trêve sociale dépendra de la réussite de tous les chantiers qui sont en cours. La dernière réunion ayant regroupé hier les métallos et les SGP n'a été qu'une formalité. Les fédérations devront rendre des comptes, aujourd'hui, à la Maison du peuple. Le patron de l'Ugta devra mener le reste de la bataille en solo. Il va devoir se plier à un exercice d'arbitrage à partir du 18 du mois en cours, en attendant la rencontre avec le patronat privé, programmée pour le 23 septembre.