C'est Boualem Bourelaf, DG de la Protection civile algérienne (PCA) qui a lui même ouvert solennellement, hier, le cycle de formation spécialisée dans les domaines de gestion et d'intervention de grande ampleur, ceci, dans le commandement des opérations de lutte contre les incendies de forêts, domaine dans lequel excelle l'Algérie qui jouit d'une réputation et d'une expérience avérées dans le monde. Cette période de formation de 10 jours (du 10 au 21 du mois courant), s'adresse à 26 officiers de la PC et de la Défense civile arabe et africaine répartis entre 14 stagiaires venus de sept pays arabes et 12 autres représentant sept nations africaines et Haïti, des Caraïbes. 14 stagiaires arabes sont venus de Jordanie, Syrie, Irak, Palestine, Liban, Arabie saoudite et d'Egypte. Les 12 autres représentent des pays africains comme le Sénégal, Mauritanie, Niger, Tunisie, République du Congo, Cameroun, Côte d'Ivoire et un pays des Caraïbes qu'est Haïti. L'encadrement de ce cycle de formation de 10 jours, qui se déroulera à Alger aux niveaux de l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El Beïda et de l'Ecole nationale de la Protection civile de Bordj El Bahri, sera assuré par des officiers supérieurs-formateurs algériens, qui dispenseront des cours théoriques et pratiques, avec utilisation d'outils pédagogiques et techniques modernes ainsi qu'un simulateur de feux de forêts. L'objectif de cette formation accélérée, mais pointue, est de former des officiers capables de commander des équipes d'intervention lors d'une opération de lutte contre les incendies de forêts. Ces stagiaires devront, pour ce faire, s'assurer d'une bonne utilisation des moyens terrestres et aériens dans le respect des règles de sécurité que cela induit. La PCA est membre actif de l'Organisation internationale de la Protection civile (Oipc), depuis plus d'un demi-siècle, soit depuis 1976. Cette fidélité a permis à l'Algérie d'être élue à la tête du Conseil exécutif de l'organisation pendant 10 années consécutives, sur recommandation des Etats membres. Elle aura également occupé le poste de SG de l'organisation, deux années durant. Il faut relever aussi que l'Algérie a accueilli auparavant, à travers la PCA, des formations liées à la «médecine et à la gestion des catastrophes», au regard des expertise et expérience acquises à travers les multiples catastrophes auxquelles on fait face ses agents, au cours des dernières années. Citons, à ce propos, les séisme d'El Asnam (actuellement Chlef), de Aïn Témouchent, Mascara et Boumerdès, ainsi que les inondations de Skikda, Bab El Oued (Alger) et de Ghardaïa, sans omettre les feux de forêt qui ont ravagé les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Jijel, Médéa ainsi que moult accidents industriels. Il est notoire de citer également la contribution solidaire des équipes de la PCA pour apporter aide et assistance à plusieurs pays qui ont connu, récemment des catastrophes comme les feux de forêt en Tunisie l'an dernier, ou encore le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, où les équipes de la PCA ont été classées «leader» en matière d'efficacité opérationnelle par l'Insarag, sigle anglais de Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage. En 2019, l'Algérie a également accueilli la 4ème Conférence africaine des DG de la PC, membres de l'Oipc. Par ailleurs, l'Ecole nationale de la PC a formé des milliers d'officiers et sous-officiers au profit de certains pays arabes et africains qui, à leur tour, ont contribué efficacement au développement et à la promotion des corps de la PC de leurs pays respectifs.