Les choses seront tirées au clair après la tenue de l'université d'été du Cnes, qui aura lieu du 2 au 4 septembre à Tipaza. La rentrée universitaire 2006/2007 est annoncée officiellement pour le 2 septembre prochain. Date de la reprise officielle des enseignants. Les rattrapages sont attendus à partir du 8 du même mois. La tutelle déclare, comme chaque année, que toutes les conditions pour réussir la nouvelle rentrée sont réunies. Toutefois, la reprise de cette année s'annonce chaude. Elle ne sera pas comme les autres, même si l'année dernière a connu des perturbations et des bouleversements. Dans quelques universités, Blida, Bab Ezzouar, Alger, et Usto d'Oran, les examens du dernier trimestre n'ont pas eu lieu. Les sections du Cnes (Conseil national de l'enseignement supérieur) de ces universités préparent de nouveau une montée au créneau. Les enseignants grévistes, depuis le 13 mai, ont appelé leurs, «collègues», à rejoindre en masse le mouvement de grève. Ils pensent toujours poursuivre leur mouvement de protestation. Dans ce contexte, on s'interroge déjà, si les examens de rattrapage, prévus à partir du 8 septembre, auront lieu ou seront gelés de nouveau. D'autant plus que les grévistes persistent et signent, comptant aller jusqu'au bout de leur menace devant le silence de la tutelle. Ils précisent que celle-ci n'a pas tenu sa promesse d'augmenter, spécifiquement, les salaires et aussi de régler quelques doléances des enseignants. Cette démarche des grévistes n'a pas convaincu toutes les autres sections du Cnes à l'échelle nationale. D'ailleurs, ce syndicat est divisé en deux. A l'exception des universités citées, les autres sections n'ont pas adhéré à cette démarche. Dans une déclaration à L'Expression, le coordinateur national du Cnes, M.Boukaroura a tiré à boulets rouges sur ces grévistes, lesquels, dit-il, ne représentent pas le Cnes. «Contrairement à la position du Cnes qui stipule de respecter les décisions de justice, ces enseignants n'ont pas respecté la position du syndicat qui a gelé la grève suite au verdict du tribunal jugeant la grève illégale.» a déclaré notre interlocuteur. Allant plus loin, ce dernier déclare que le Cnes, qui tiendra son Université d'été du 2 au 4 septembre à Tipaza, «a décidé de retirer le sceau officiel à ces sections afin de les empêcher de s'exprimer au nom du syndicat dans des affaires dont il n'est pas impliqué. Comme nous comptons déposer une plainte dans le cas où les grévistes continuent à utiliser le nom du Cnes pour organiser des mouvements de grève.» Confirmant le désir du Cnes de se «débarrasser» de ces sections, le bureau national n'a pas envoyé des invitations pour ces bureaux afin de prendre part aux travaux de ladite Université d'été. «Nous avons invité les enseignants grévistes, mais nous n'avons pas fait de même avec ceux qui font des déclarations contre le Cnes et qui n'ont pas respecté la décision de justice». C'est un geste, à travers lequel, on veut écarter ces grévistes du Cnes. Donc, même si les rangs de ce syndicat sont dispersés, rien n'écarte un nouveau débrayage dans le secteur de M.Harraoubia.