Le Chef du gouvernement pourrait annoncer d'ici à jeudi des mesures en leur faveur. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a décidé ce week-end du report des examens de rattrapage pour le 14 de ce mois. Cette mesure ne semble pas surprendre les enseignants du secteur, ni même le Cnes, Mieux encore, le secrétaire général du syndicat, M.Khouas, s'est déclaré hier «très confiant» en espérant que «cette semaine sera mise à profit pour l'annonce officielle des réponses à la plate-forme de revendications, en particulier sur les salaires et le statut». Selon M.Nacer, membre du bureau syndical du Cnes, «la tutelle ignorait la date des examens prévus pour demain». Le ministère a été pris de court, ce qui explique la décision tardive du report. En attendant, le Cnes maintient la grève ouverte, reconduite depuis hier «tout en prenant acte de la disponibilité et de la volonté affichées par M.le ministre d'éviter une logique de confrontation entre les enseignants et l'administration», précise le communiqué de la coordination nationale du Cnes, qui inscrit son action dans un cadre visant à «protéger les intérêts des travailleurs». En s'exprimant sur la bipartite qui aura lieu aujourd'hui, la coordination, par la voix de M.Nacer, demeure intransigeante en réitérant le fait que le Cnes refuse que ces droits soient discutés «avec un syndicat qui ne nous représente pas», allusion faite à l'Ugta. Par ailleurs, et selon M.Hamouli, le conseiller du recteur de l'université de Bouzaréah, «cette bipartite est très attendue par les universitaires parce qu'elle débouchera sur pas mal de décisions au profit des enseignants». A en croire notre interlocuteur «le Chef du gouvernement annoncera d'ici à jeudi des mesures dans ce sens». Le syndicat a-t-il reçu des garanties de la part du gouvernement? M.Hamouli nous répond par l'affirmative. Quant au représentant du Cnes, M.Nacer, il s'est montré très sceptique, citant des mesures «évoquées verbalement par la tutelle» parmi lesquelles, on retiendra le recrutement de tous les titulaires de magistère et de doctorat candidats à l'enseignement supérieur, l'engagement de certains walis auprès du Mesrs pour l'affectation de quotas de logements aux enseignants universitaires, et la revalorisation de l'allocation devise pour les stages de formation des enseignants, etc. Mais le syndicat demeure intransigeant quant à des «mesures concrètes, urgentes et conséquentes». Notons enfin que le prochain conseil du Cnes se tiendra les 12 et 13 du mois afin de trancher les actions à mener dans le futur.