La deuxième université d'été du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a été ouverte, hier, à la Faculté de Bouzaréah, annexe de l'Université d'Alger. La rencontre, placée sous le signe de “l'édification d'une université nationale efficace et performante”, se déroule dans un climat serein et durera trois jours. Plusieurs thèmes ont été programmés et seront débattus durant les travaux. Il s'agit, notamment de la réforme pédagogique, la gestion de l'Université algérienne, l'expérience de la récente réforme LMD (licence-mastère-doctorat) et son évaluation. De nombreux débats sont prévus sur la situation et le rôle de l'enseignant universitaire, le devenir de l'université, ainsi que sur l'activité syndicale. La rencontre regroupe, outre les 32 branches syndicales du Cnes, de nombreuses personnalités politiques. L'université d'été, organisée à quelques semaines de la rentrée universitaire 2007-2008, intervient également à la veille de la bipartite gouvernement-UGTA qui traitera de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Une rencontre très attendue, prévue pour le 3 septembre prochain, et à laquelle les représentants du Cnes auraient souhaité prendre part. M. Abdelmalek Rahmani, coordinateur national depuis mars dernier, a déclaré, lors de la conférence de presse tenue en marge de l'université d'été, que “le Cnes ne dispose d'aucune information concernant cette nouvelle grille des salaires”. Il a précisé que cette grille salariale “ne prévoit pas d'augmentations de salaire seulement, mais également un nouveau système de rémunération dont nous ignorons totalement le contenu”. Par ailleurs, il annoncera que les résultats de la bipartite seront analysés et discutés le lendemain, à savoir le 4 septembre, à l'occasion de la tenue du conseil national du Cnes. “Nous en parlerons plus longuement mais surtout avec plus d'éléments”, dira-t-il pour clore le sujet des salaires. M. Rahmani a tenu à rappeler qu'“à ce stade, l'enseignant algérien, en ce qui concerne le salaire, se place largement en dessous de ses homologues marocains et tunisiens et que pour lui assurer un niveau de vie décent, le salaire de base devrait être compris entre 75 000 et 150 000 DA”. Néanmoins, le coordinateur national insistera sur “l'importance que représente la tenue de cette deuxième université d'été pour le Cnes”. “Cet événement nous permettra de discuter des principales réformes que subit l'Université algérienne”, a-t-il précisé. M. Rahmani ajoutera également que “le débat était déjà pour ce matin très enrichissant”. De plus, il évoquera “une nouvelle ère pour le Cnes, une ère de réflexion, notamment sur la réforme LMD, l'activité syndicale et le statut particulier de l'enseignant”. Le coordinateur national parlera enfin “d'une nouvelle identité du Cnes qui est en train de se constituer, déjà lors de la première université d'été et plus encore avec la tenue de cette deuxième université d'été, loin des discordes internes que nous avons connues dernièrement”. Amina Hadjiat