Les cours de l'or noir repartent de plus belle. Après avoir clôturé la semaine dernière (28 juillet) sur une sixième hausse consécutive. Ils s'apprêtaient à en signer une autre hier. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre dont c'était le dernier jour de cotation s'échangeait à 85,52 dollars à 14h00, progressant ainsi de 53 cents par rapport à la séance précédente. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois engrangeait pour sa part un gain de 0,71 dollar pour afficher 81,29 dollars. La voie est vraisemblablement toute tracée pour que la barre des 90 dollars soit atteinte. Galvanisés depuis fin juin par des annonces de baisses volontaires de l'offre de deux des trois plus grands producteurs mondiaux, l'Arabie saoudite et la Russie, les prix du brut sont sur le point d'aligner une septième séance de hausse consécutive. Les deux références mondiales du brut évoluaient ainsi à leur plus haut niveau depuis plus de trois mois. «La résistance de la demande de pétrole combinée aux réductions de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) ont fait pencher l'humeur du marché pétrolier dans la direction haussière», font remarquer les analystes de DNB. Les analystes espèrent en effet en savoir plus sur les intentions du leader de facto de l'Opep au début du mois d'août, l'Arabie saoudite ayant annoncé ses précédentes réductions de production au début du mois de juin, puis des prolongations la première semaine de juillet. L'Arabie saoudite avait annoncé le 3 juillet dernier qu'elle prolongeait la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour, pour soutenir le prix du baril, en baisse. La réduction, qui a pris effet en juillet, se poursuivra en août et peut être prolongée au-delà de cette période, avait indiqué l'agence de presse officielle du royaume, Saudi Press Agency (SPA), se basant sur une source du ministère de l'Energie. La Russie, elle, a décidé de prolonger jusqu'à fin décembre 2024 son programme de réduction de sa production de pétrole de 500 000 bpj. Il faut rappeler que l'Opep et ses dix alliés dont la Russie avaient décidé de baisser leur production de 2 millions de barils par jour en octobre 2022, avant de récidiver le 3 avril 2023 avec une coupe supplémentaire de 1,6 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année en cours. L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mise surtout sur un rebond persistant de l'économie chinoise pour soutenir la croissance de la demande de pétrole au second semestre 2023 et en 2024, indique son dernier rapport mensuel publié le 13 juillet. «Pour 2024, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour) pour atteindre environ 104,25millions de barils par jour», selon une première évaluation de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui révise ses prévisions chaque mois. Pour 2023, l'Opep a maintenu sa prévision de croissance, révisée très légèrement à la hausse, à 2,4 millions de barils par jour par rapport à 2022, pour une demande globale à 102 millions de barils par jour estimée en juin. mettant en exergue «la plus forte demande constatée en Chine lors du deuxième trimestre 2023». «Des pays clés» dans la consommation de pétrole, dont la Chine et l'Inde, ainsi que d'autres économies en développement en Asie, vont continuer à connaître une croissance forte «et seront responsables pour près de moitié de la croissance économique mondiale l'an prochain», avaient écrit les experts de l'Opep, sous réserve de la poursuite du recul de l'inflation. La Chine, premier importateur mondial d'or noir donne des signaux positifs qui pourraient relancer les prix. «Le marché croit de plus en plus à des mesures de relance de Pékin», ont assuré les analystes d'Eurasia Group, qui s'attendent à ce que le gouvernement chinois «annonce un dispositif de soutien plus volontariste» avant la prochaine réunion du Bureau politique du Parti. Le baril ne les a pas attendus et continue sa marche en avant...