Le MSP se démarque de l'initiative de Abdelkader Bengrina, président du mouvement El-Bina. Interrogé, hier, le vice-président du parti, Nacer Hamdadouche a répondu que «son parti n'est pas concerné par cette initiative». Notre interlocuteur a indiqué que «sa formation a décidé de ne pas commenter cette initiative dans les médias». L'ex-Hamas qui privilégie la démarche de consultation avec la classe politique affiche sa démarcation concernant sa «participation à une éventuelle alliance ou initiative à la veille d'une importante échéance électorale; la présidentielle prévue en décembre 2024». Toutefois,, le parti du défunt Mahfoudh Nahnah s'attèlle à renouveler ses structures au niveau des wilayas, une opération qu'il compte «parachever le week-end prochain avant de passer aux préparatifs de son université d'été prévue à la rentrée prochaine», selon M. Hamdadouche. Si les actuels dirigeants du MSP refusent d'argumenter publiquement leur refus de prendre part à la Conférence nationale, par contre, l'ancien président du conseil national et vice-président du MSP, Abderrahmane Saïdi, n'a pas hésité à déclarer lors d'un récent forum médiatique que «l'initiative de Bengrina n'a pas de vision, ni de mécanismes, ni encore moins d'objectifs clairs». Et d'ajouter: «Le MSP n'est pas contre les grandes lignes de cette initiative, cependant, celle-ci, qui se réduit à des généralités, n'a pas encore affiché sa feuille de route». «Aucun parti politique, encore moins le MSP, ne peut s'opposer au renforcement du front interne ou la défense des intérêts du pays», a-t-il soutenu, poursuivant que «par principe, son parti n'est pas contre le lancement des initiatives». Il a rappelé, toutefois, qu'en raison de leur non-pertinence par rapport au contexte et environnement ayant entouré les précédentes initiatives du mouvement El-Binaa, qui n'est pas à son premier essai, n'ont pas abouti au résultat escompté...». Pour cet ancien-responsable du MSP, les «réserves» émises contre cette initiative s'expliquent par le fait qu'elle s'est inspirée des anciennes pratiques ayant présidé à la création des comités de soutien auparavant,à la veille de chaque grande échéance électorale». Avec des contours et objectifs «flous» au départ, l'Iinitiative nationale pour la cohésion nationale et le renforcement du front interne lancée en mai dernier par le mouvement El-Bina a peu à peu commencé à prendre forme. Les auteurs de cette proposition passent même à la vitesse supérieure, en envisageant d'organiser une conférence nationale le 19 août prochain. D'après les dirigeants du mouvement El-Bina «le nombre d' adhérents à cette initiative ne cesse de s'accroître». «Plus de 100 participants dont des représentants des partis politiques, des syndicats, des personnalités politiques et d'autres organisations de masse sont attendus à cette Conférence nationale», indique-t-on. D'ailleurs, l'organe de coordination de l'Initiative est sur le point de finaliser la liste des participants. Pour rappel, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, avait affirmé que l'initiative lancée par sa formation pour resserrer les rangs et renforcer le front interne face aux défis posés est ouverte à tout le monde.