Un enfant, nouvellement inscrit, nécessite au minimum 4000 DA. Les parents d'enfants scolarisés de la capitale de l'Ouest ont entamé les différents achats de trousseaux scolaires. Nombreux sont ceux qui ont été dans l'obligation de mettre au clou leurs bijoux pour faire face aux dépenses nécessaires en pareille occasion. «Car en plus des manuels scolaires et autres cahiers, crayons, stylos et tabliers, je dois acheter à mes enfants des effets vestimentaires» a commenté un père de famille, employé dans une entreprise étatique installée dans la zone industrielle de Hassi Ameur, commune située dans la région est d'Oran. «Avec trois enfants scolarisés, cela me coûte les yeux de la tête» a-t-il ajouté. Une virée dans les magasins de la ville nous a permis de constater, en effet, que la rentrée scolaire s'annonce très coûteuse pour les petites bourses. Les sacs à dos et les cartables pour enfants sont proposés entre 500 et 1200DA. Le prix d'un tablier se situe en général entre 500 et 800DA. Selon des recoupements d'informations, un enfant nouvellement inscrit nécessite au minimum 4000 DA. Les familles issues d'une couche sociale défavorisée effectuent leurs achats en effets vestimentaires notamment, dans le faubourg de Médina Djedida où les magasins de friperie opposent une rude concurrence aux autres établissements de commerce versés dans la vente des effets vestimentaires. «Durant cette période, nous sommes dépassés par le va-et-vient incessant des parents en quête d'un pantalon, d'un ensemble ou d'une robe pour leurs enfants. La raison est justifiée par le fait que nous proposons des prix compétitifs et nettement plus abordables par rapport aux magasins du centre ville», a confié un fripier installé dans ledit faubourg. «Les temps sont durs. Il existe des parents d'élèves qui ne disposent même pas assez d'argent qui puisse leur permettre d'acheter un pantalon ou un pull pour leurs enfants. Hier encore, une veuve s'est présentée à mon magasin pour commander un habit pour son garçon» a fait remarquer notre interlocuteur. Dans ce contexte, on apprend, auprès de la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran que 109.000 livres seront distribués à titre gracieux aux élèves de la 1re année issus de familles nécessiteuses. Ces mêmes familles bénéficieront également de l'aide octroyée par l'Etat d'un montant de 2000 DA pour chaque enfant scolarisé, «Toutes les rentrées scolaires sont synonymes, pour moi à l'instar de tout un chacun, d'un énorme sacrifice dans le budget familial» a résumé une mère qui effectuait ses dernières emplettes dans le quartier mitoyen du plateau St.Michel. Notons, dans ce registre, que le problème du transport scolaire perdure encore dans certaines communes déshéritées de la wilaya d'Oran. La commune d'El Braya, au sud d'Oran ne dispose que d'un seul bus pour 300 élèves devant assurer trois navettes en moyenne. Plusieurs autres communes, par-contre, ont remédié à cette situation en grevant leur propre budget pour le transport des écoliers. Des bus seront mis à leur disposition pour effectuer des liaisons entre les zones isolées et les établissements scolaires. On apprend, en effet, que 8 bus ont été réquisitionnés pour les trois communes que compte la daïra de Béthioua dans la région est d'Oran. Les communes en question, à savoir, Mers El Hadjadj, Aïn El Biar et Béthioua, ont bénéficié respectivement de trois, deux et trois véhicules pour le transport scolaire. Sur un autre chapitre, selon une source proche de l'Hôtel de ville, I ‘APC d'Oran a dégagé une enveloppe financière de 1,2 milliard de centimes au profit des élèves du primaire issus de familles nécessiteuses et ce, pour l'attribution de 17.300 trousseaux scolaires. Pour la gouverne, plus de 7 millions d'élèves prendront le chemin des établissements scolaires essaimés à travers les wilayas du nord, le 9 septembre prochain, et le 16 du même mois, pour celles du sud du pays.