Les brigades de lutte contre la fraude ont sévi dernièrement. A quelques semaines du mois de Ramadan, les marchés des fruits et légumes connaissent une hausse vertigineuse des prix. La pomme de terre dont regorge la wilaya avec les grands espaces du plateau des «Ghribs» à Aïn Bessem, est vendue, ces derniers jours, entre 40 et 45DA. Beaucoup expliquent cette augmentation par l'approche du mois de la forte consommation mais aussi le monopole qu'exercent certains intermédiaires sans scrupule à l'exemple des propriétaires des chambres froides. La direction du commerce qui n'a aucun pouvoir réglementaire sur les prix n'est pas restée les mains croisées. Les brigades de lutte contre la fraude ont sévi dernièrement en recourant, dans certains cas, à la fermeture de plus de 30 locaux commerciaux pour des périodes variant entre 10 et 1 mois. La majorité des PV dressés portent sur le défaut de facture, d'étiquetage, voire l'inexistence de date de péremption sur les produits... Si, sur ce plan, les services de la direction du commerce restent vigilants, la réglementation n'a rien prévu pour les prix qui relèvent de l'humeur des vendeurs et des grossistes. Le citoyen sera saigné comme chaque année, surtout que ce mois coïncidera avec la rentrée scolaire qui, faut-il le préciser, coûte cher aux parents. Comme pour amplifier les soucis des citoyens, la Sonelgaz vient d'adresser ses factures avec une sensible augmentation du coût énergétique. Devant les commentaires de la rue et à l'unanimité, les gens se lamentent devant la dégradation quotidienne du pouvoir d'achat et contestent les séquelles du libre marché que les pouvoirs publics admettent. Les récentes augmentations consenties au profit des fonctionnaires de la Fonction publique sont sans effets si, quotidiennement les prix augmentent, nous dira un père désabusé. Pourquoi l'Etat n'exerce pas son autorité sur ces commerçants qui bénéficient d'aides de la part du Trésor public à l'image de ceux qui ont acquis des chambres froides. Le monopole, à l'origine des pénuries et de la hausse des prix, est un acte de fraude que les pouvoirs publics se doivent de réprimer.