C'est au cours d'une sympathique cérémonie, qu'Abderrachid Tabi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a procédé à l'installation de Douniazed Guellati, et Lotfi la nouvelle présidente de la cour d'Alger, et du procureur général, dimanche après-midi, à la cour du «Ruisseau» sise «Esplanade Emiliano Zapata». À la fin de la cérémonie d'installation des deux chefs de la cour d'Alger, le ministre a brossé, au cours d'une intervention d'un quart d'heure, un tableau idyllique de la magistrature qui a fait en quatre ans, un bond qualitatif appréciable. «Nous le reconnaissons que tout n'est pas parfait, mais les jeunes magistrats, appelés aux responsabilités, font tout ce qu'il faut pour améliorer les choses. Pour tout le gouvernement, Il y a de la place positive, et au rendement qualitatif. L'intégrité et la compétence doivent prévaloir. Il n'y a pas de place à l'immobilisme. Seule l'action doit prévaloir!» Ainsi s'est adressé Tabi, exclusivement aux magistrats attentifs malgré une chaleur étouffante, doublée d'une exaspérante humidité. Les directeurs du ministère, on rencontré toutes les autorités locales, les présidents et procureurs de la République des tribunaux d'Hussein-Dey, d'El Harrach, de Dar El Beïda, de Rouiba, de Bâb El Oued et de Bir Mourad Raïs, et les magistrats desdits tribunaux et ceux de la cour emmenés par ce vieux cheval de retour, Tahraoui, qui tient la chambre d'accusation de la capitale. L'ambiance était festive. Les membres du Conseil de l'ordre, sont évidemment présents et heureux. Douniazed Guellati-Rouaïnia, la fraiche présidente de la cour, et Lotfi Boudjemaâ, le procureur général, étaient, pour leur part, noyés par une tonne d'émotion, avant même d'entamer leurs travaux. Il faut dire sans complexe, que la 1ère cour du pays, est un gros morceau, et dur, donc, il faudrait impérativement, une sacrée dose d'énergie, doublée de sang de lézard vert, pour mener des magistrats. La tâche est si exaltante, et l'oeuvre est tellement tentante, que des résultats ne peuvent qu'être emportants. Ce mouvement a porté sur la mutation de quatre présidents de cours de justice, et de six procureurs généraux, la promotion de dix-huit juges aux postes respectifs de présidents de cour, ou de procureurs généraux. C'est ainsi qu'avance, pas trop souvent dans la clarté, le quotidien de la magistrature, que les décideurs de toutes les époques ont voulu mettre au placard, au profit d'autres secteurs moins capitaux que la justice. Il fallait voir ces magistrats dimanche, heureux comme des bébés ayant retrouvé leurs précieux jouets. Il y avait même des procureurs de la République qui papotaient à bâtons rompus, se rappelant au bon souvenir, de l'Ecole supérieure de la magistrature, aux 1ères nominations dans des cours lointaines de celle qui les a vus naître, grandir, étudier avant l'arrivée à l'université, et commencer la grande aventure des études pour arriver à cette journée inoubliable. Ils étaient tellement heureux qu'ils réalisaient, à travers la nomination de Guellati, au poste de présidente de la cour d'Alger, à un âge, où certains maîtrisaient collègues, à peine les quand et comment penser au succès. Certains camarades de promos, étaient eux aussi heureux de retrouver une magistrate, dont le seul mérite l'avait amenée si tôt, sur les tuiles d'un «toit» apparemment inaccessible pour sa difficulté, à y grimper.