La classe politique sort de sa léthargie en épousant une démarche extra-partisane. C'est la première fois, depuis l'émergence du Mouvement populaire du 22 février 2019 que des partis politiques, la société civile, les les syndicats, les organisations patronales, les personnalités politiques et les zaouïas ont pu s'entendre sur l'essentiel de l'initiative de «renforcement du front interne et de la consolidation de la cohésion nationale». Une bonne trentaine de partis politiques et la société civile se sont rencontrés, en répondant à l'appel de Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina où il souligne que «l'édification de l'Algérie nouvelle à laquelle aspirent tous les citoyens loyaux requiert la conjugaison des efforts de tous les acteurs du pays, pouvoir et opposition, partis, institutions et personnalités nationales, pour former ensemble un front national uni dans le cadre de l'action collective». Cet appel est une démarche de principe et extra-partisane que la majorité de la classe politique s'est inscrite d'emblée, répondant au premier appel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Les partis et la société civile, qui étaient présents lors de la rencontre du 4 juin dernier sont le FLN, le RND, le Mouvement El Bina le front El Moustakbel et la Centrale syndicale l'Ugta et le Snapap, l'Organisation nationale des moudjahidine, l'Union des paysans algériens (l'Unpa), les Scouts musulmans algériens et la Confédération générale des entreprises algériennes (la Cgea). Lors de cette réunion les participants avaient rappelé que «l'Algérie n'est pas à l'abri des répercussions des tensions internationales actuelles, d'où la nécessité de consolider la cohésion nationale, en raffermissant le front intérieur et en redoublant de vigilance face aux menaces qui ciblent l'Algérie dans sa sécurité, ses institutions et l'unité de son peuple», a-t-on précisé. Il reste maintenant à finaliser les démarches afin d'enclencher la dynamique de la mobilisation concrète, en adoptant des actions et des initiatives s'inscrivant dans le processus de la défense de la souveraineté nationale et la sauvegarde de l'Etat national. Il est probable que l'initiative de «renforcement du front interne et de la consolidation de la cohésion nationale» verrait sa concrétisation sur le terrain, au début du mois qui coïncide avec la prochaine rentrée sociale. L'initiative sera traitée en termes de rassemblement qui se fera dans un cadre inclusif, de concertation et de coordination entre les partis politiques, les syndicats et la société, civile qui ont adhéré à cette initiative. Les partis qui ont exprimé leur accord inconditionnel de s'inscrire dans ce nouveau cadre de mobilisation patriotique pour le renforcement du front interne et la consolidation de la cohésion nationale activent au sein des institutions de l'Etat, c'est-à-dire l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation (CN). En dehors des partis précités, il y a d'autres forces politiques qui partagent l'idée de la création d'un cadre pour renforcer le front interne; c'est le cas du Front des forces socialistes (FFS). D'ailleurs, le communiqué de la dernière réunion du Conseil national a souligné que «le FFS invite l'ensemble des partis à des consultations en vue d'un pacte historique pour le parachèvement du projet national. Cette prise des devants politique se veut sans exclusive et au-delà des clivages idéologiques.