Au sujet des enseignants ex-terroristes, Benbouzid affirme que son département n'a pas encore tranché. Les enfants des terroristes nés au maquis sont assez nombreux pour attirer l'attention des pouvoirs publics. Sans avancer un chiffre, concernant cette catégorie d'élèves, le ministre de l'Education nationale a, néanmoins, confirmé, hier cette vérité. En marge de la signature de la convention- programme avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, le ministre a déclaré que ces enfants seront pris en charge par l'Etat, «car il font partie des victimes de la tragédie nationale». Benbouzid a souligné que leur scolarisation se fera d'une manière ordinaire et ces enfants-victimes, ne seront traités que de la même manière que les autres élèves. «L'Etat va assurer, à cette frange d'enfants, le meilleur encadrement possible. C'est-à-dire un intérêt particulier aussi bien sur le plan pédagogique que psychologique». Plus explicite, le ministre de l'Education nationale a indiqué qu'«outre la bourse de 2000DA, les enfants des terroristes nés aux maquis vont bénéficier des manuels scolaires gratuitement ainsi que d'un meilleur encadrement pédagogique». La Charte pour la paix et la réconciliation nationale considère que cette frange, première victime de la tragédie nationale, nécessite une prise en charge dans le cadre de ce que stipule les textes de cette Charte. Au sujet des enseignants ex-terroristes ayant formulé le voeu de réintégrer leur poste, le ministre a laissé entendre que son département n'a pas encore tranché dans cette affaire. «Nous n' avons pas les chiffres exacts, mais l'enseignement constitue un domaine très sensible à traiter avec beaucoup de prudence.» Pour revenir à la convention-programme signée avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, celle-ci porte sur le développement des activités de la jeunesse et du sport dans les milieux scolaires. L'accord en question vient en application des dispositions de la convention-cadre signée le 2 avril 2005 entre les deux ministères. Celle-ci a pour objectif d'impulser et de dynamiser, de manière opérationnelle, le partenariat entre ces deux départements. La même convention vise également, à renforcer et promouvoir la pratique du sport scolaire. Les deux départements ont approuvé les dispositions générales de la convention telles que la généralisation de la pratique du sport en milieu scolaire, l'utilisation conjointement et rationnellement des infrastructures sportives et les moyens disponibles au niveau des deux secteurs, la mise en place d'un programme de maintenance et d'entretien des infrastructures et des installations sportives ainsi que d'encourager le sexe féminin à la pratique du sport dans le milieu scolaire. Ce n'est pas tout, les deux ministères ont décidé, d'un commun accord, de renforcer les ligues scolaires par la mise en place de personnels qualifiés, de doter les établissements scolaires en matériels pédagogique et sportif adéquats à la pratique sportive. Il est à souligner que le ministre de l'Education, au même titre, d'ailleurs, que son homologue de la jeunesse et des sports, ont longuement évoqué le volet lié à l'intégration de l'éducation physique et sportive dans tous les niveaux d'enseignement. Désormais, cette discipline est obligatoirement inclue dans les épreuves du BEF et du baccalauréat. Boubekeur Benbouzid a fait savoir, enfin, que 500 salles de sport seront opérationnelles d'ici à 2009.