La conjoncture est idéale pour engager une profonde réforme du système financier national. Le baril de pétrole se porte merveilleusement bien avec d'encourageantes remontées de cours; ce qui favorise la prise de décisions courageuses, notamment celle portant réforme du système financier national. Une réforme tant attendue, d'ailleurs. À ce propos, c'est le ministre des Finances Laâziz Faid qui apporte la bonne nouvelle. En effet, Faid vient de présider, à Alger, une réunion de travail consacrée à l'examen de l'état de mise en oeuvre du programme de réforme du marché financier national. Cette réunion a regroupé des acteurs clés du secteur, à savoir le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) ainsi que les représentants de la direction générale du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l'Etat. À l'ordre du jour donc, la réforme et la gouvernance financière du pays. Le département de Faid évoque une concertation profonde entre les parties prenantes à cette réunion pour mettre en branle les outils et mécanismes pour accompagner cette réforme «majeure». Le système financier national longtemps plombé par des pratiques d'ordre politique, bureaucratique voire culturel d'un autre âge, frémit, et c'est l'actuel ministre des Finances Laâziz Faid qui sonne le glas d'une longue léthargie. À ce titre, Faid a souligné l'importance de mettre en place des mécanismes «transparents et efficaces» pour garantir la confiance des investisseurs et des acteurs du marché et de les faire adhérer à ce processus. Il a précisé que la mise en oeuvre de ces mécanismes permettra de renforcer la gouvernance, de réduire les risques et de promouvoir une croissance «saine et durable» du marché. Le timing politique semble bien choisi pour engager cette profonde réforme financière qu'experts et chefs d'entreprise appellent de tous leurs voeux. Faid a, ainsi, invité l'ensemble des parties prenantes à lancer une campagne de sensibilisation visant à promouvoir l'éducation financière parmi les investisseurs et le grand public sur les fondements du marché financier. N'est-ce pas que la confiance des ménages dans les opérations boursières est une nécessité pour prétendre à toute réussite? Cette campagne vise à fournir des informations pertinentes et accessibles afin d'aider les investisseurs et tous les intervenants dans le marché financier à mieux comprendre les différents aspects du marché financier et à prendre des décisions éclairées. Par ailleurs, Faid a appelé tous les acteurs du marché à travailler en collaboration pour assurer le succès de cette campagne et pour créer un environnement où la connaissance et l'efficience financière sont encouragées. Parmi les principaux points retenus lors de cette réunion, l'on cite la mise en place d'un plan stratégique portant sur le développement des marchés de capitaux et de la Bourse, le renforcement de l'attractivité de la place financière d'Alger via des initiatives participatives ambitieuses regroupant plusieurs acteurs, le lancement d'une vaste campagne d'information continue visant la promotion de l'éducation financière. Le système national longtemps plombé par des pratiques d'ordre politique, bureaucratique voire culturel d'un autre âge, frémit. Le gouvernement d'Aïmene Benabderrahmane est le gouvernement de la situation. La place boursière frappée de léthargie a besoin d'une décision politique. Faid donne cette fois un grand coup de pied dans la fourmilière. Dans la perspective de cette réforme urgente, il est, désormais question de mettre à jour les textes réglementaires tout en les adaptant à la dynamique actuelle que connaît l'économie nationale, d'augmenter le nombre de sociétés cotées en Bourse en concertation avec les organisations professionnelles et patronales concernées, et de promouvoir l'inclusion financière comme vecteur de développement financier. Un communiqué du ministère des Finances indique qu'à l'issue de ces discussions «productives», le ministre s'est dit «optimiste» quant aux perspectives qui ont émergé de cette réunion, tout en soulignant l'importance de l'engagement continu de toutes les parties prenantes pour mettre en oeuvre cette réforme de manière efficace et efficiente, et en respectant les principes de transparence, d'intégrité et de confiance. Faid a finalement exprimé sa «détermination» à redynamiser le marché financier national, tout en assurant sa stabilité et sa fiabilité. «Cette réunion de travail a marqué une étape importante vers la réalisation de cet objectif, en définissant le cap et en mettant en avant la nécessité d'une réforme réfléchie et la promotion de l'éducation financière», souligne-t-on encore.