Les cours de l'or noir se maintiennent. Ils demeuraient non loin de leurs sommets atteints il y a dix mois. La veille, ils avaient été dopés par les annonces du prolongement des baisses de la production de l'Arabie saoudite et de la Russie. Des décisions attendues qui ont propulsé les prix à leur plus haut niveau depuis mi-novembre 2022. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, pour livraison en novembre, a gagné 1,16%, pour finir à 90,04 dollars. Un sommet depuis mi-novembre. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate avec échéance en octobre, il a,pour sa part, progressé de 1,26%, pour s'établir à 86,69 dollars. Le cours de clôture le plus élevé depuis mi-novembre également. L'Arabie saoudite va continuer de réduire sa production de pétrole d'un million de barils par jour (bpj) pour «trois mois supplémentaires», d'octobre à décembre 2023, maintenant sa stratégie visant à soutenir les cours du brut, a annoncé mardi le ministère de l'Energie. «La production du royaume pour les mois d'octobre, de novembre et décembre sera d'environ neuf millions de bpj», a précisé le ministère saoudien dans un communiqué. Cette stratégie sera «réexaminée mensuellement dans l'optique de réduire davantage la production ou de l'augmenter. Cette politique est destinée à soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers», a-t-il ajouté. L'Arabie saoudite avait annoncé le 3 juillet dernier qu'elle prolongeait la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour, pour soutenir le prix du baril, en baisse. Le 3 août, le premier exportateur mondial de brut, a décidé de la reconduire poursuivant ainsi sa stratégie destinée à doper les prix en net recul. Cette réduction entamée en juillet continuera donc en septembre, et cette mesure pourrait encore être «prolongée» au-delà de cette période, voire «prolongée et renforcée», avait souligné le ministère saoudien de l'Energie dans un communiqué. Une mesure à laquelle se sont joints les russes. La Russie maintient la réduction de ses exportations de pétrole de 300'000 barils par jour jusqu'à la fin 2023, a indiqué mardi le vice-Premier ministre russe, après l'annonce par l'Arabie saoudite du maintien de sa baisse de production d'un million de barils par jour. «La Russie prolongera la réduction volontaire (...) des livraisons de pétrole aux marchés mondiaux de 300'000 barils par jour jusqu'à la fin de décembre 2023», a déclaré Alexandre Novak, sur le compte Telegram du gouvernement russe. Cette mesure «vise à renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l'Opep+ pour maintenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers», a affirmé le vice-Premier ministre russe, en charge de l'Energie au sein du gouvernement. Il faut rappeler que l'Opep+ et ses dix alliés dont la Russie avait réduit sa production de 2 millions de barils par jour en octobre 2022, avant de récidiver le 3 avril 2023 avec une coupe supplémentaire de 1,6 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année en cours. «Ce scénario accroît la pression sur l'offre et pourrait entraîner de nouvelles hausses de prix», notait Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. La demande mondiale de pétrole devrait désormais dépasser l'offre d'environ 2,7 millions de barils par jour au cours du dernier trimestre, soulignaient de leur côté les analystes de Rystad Energy. Le pétrole s'affichait cependant à l'équilibre. Le baril de Brent grapillait 0,08 dollars, hier, à 14h45 pour s'échanger à 90,15 dollars. Son équivalent américain, avançait 23 cents à 86,92 dollars. En attendant de mieux rebondir probablement..