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Plus que surpris, les pays consommateurs de pétrole sont sous le choc ! L'Algérie, l'Arabie saoudite et six autres pays de l'Opep réduisent leur production de 1,16 mbj
L'Algérie, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Kazakhstan ont créé la surprise, dimanche 2 avril, en annonçant une coupe volontaire de leur production de pétrole dès le mois de mai prochain, et ce, pour toute l'année 2023. Les géants pétroliers du Golf suivis par l'Algérie, l'Irak et le Kazakhstan ont approuvé une réduction supplémentaire de 1,16 million de barils par jour (mbj) de leur production journalière de pétrole. Il s'agit d'une «mesure préventive visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier» et qui semble avoir eu l'effet souhaité sur les prix. Au lendemain de cette annonce, les cours de l'or noir ont bondi à plus de 84 dollars, affichant ainsi la plus forte hausse depuis presqu'un an. Le marché financier et les pays consommateurs sont sous le choc et cherchent à trouver des solutions et des alternatives à cette situation. Les pays membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés non-Opep, conduits respectivement par l'Arabie saoudite et la Russie ont démontré à nouveau leur solidarité et cohésion au sein du groupe Opep+. Cette décision peut-être, également, considérée comme une réponse radicale et claire à l'Occident et aux Etats-Unis qui menacent d'adopter le projet de loi ''NOPEC'' visant à encadrer l'Opep+. L'Algérie et l'Arabie saoudite avaient, pour rappel, mis en garde contre l'adoption de ce projet, qualifiant cette décision d'«unilatérale pouvant déstabiliser le marché mondial du pétrole». Les pays membres du groupe refusent de céder au chantage occidental, privilégiant son intérêt commun qui est le maintien des cours du pétrole à un niveau élevé. La raison pour laquelle les sept pays membres de l'Opep+ ont décidé de réduire volontairement leurs extractions de pétrole, en plus de la baisse globale de deux millions de bj adoptée par le groupe au mois d'octobre 2022. Le plafonnement des cours du pétrole brut (60 dollars) et des produits pétroliers russes raffinés (des prix variables) transportés par voie maritime par l'Occident, entré en vigueur au début du mois de février dernier a aussi exacerbé le mécontentement des pays producteurs de pétrole, à l'instar de l'Algérie et de l'Arabie saoudite qui ont exprimé, explicitement, le rejet de cette mesure. De son côté, la Russie membre de l'Opep+ a décidé en représailles à cette décision de réduire sa production quotidienne de pétrole de 500.000 bj. Cette décision a eu un effet limité sur les cours du pétrole qui ont chuté la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis décembre 2021, plombé par la crise bancaire aux Etats-Unis et en Europe. La reprise des prix de l'or noir depuis vendredi est soutenue par le blocage des exportations de pétrole irakien vers la Turquie, mais aussi par la baisse des stocks du pétrole de brut américaine, la semaine dernière. Le marché pétrolier demeure vulnérable et exposé aux risques exogènes. Pour stabiliser le marché, l'Algérie, l'Irak, le Kazakhstan et des pays du Golfe se sont accordés, selon le communiqué du ministère de l'Energie et des Mines algérien de baisser le volume de leur production. «L'Algérie procédera à une réduction volontaire de son quota de production de pétrole de 48.000 barils/jour, à partir de mai prochain et jusqu'à la fin de l'année en cours, en coordination avec certains pays membres de l'Opep et non-Opep», a affirmé le communiqué. Dans le détail, «Ryad va réduire sa production de 500.000 bpj, l'Irak de 211.000 bpj, les Emirats de 144.000 bpj, le Koweït de 128.000 bpj, l'Algérie de 48.000 bpj et Oman de 40.000 bpj», selon le site, leprixdubaril.com. Au total, les pays membres de l'Opep+ vont réduire dès le mois de mai leur production de plus de 3 millions bj, ce qui fait d'ores et déjà paniquer les marchés et les investisseurs qui craignent un choc de la demande, notamment, avec le retour en force de la Chine sur le marché mondial. Selon Amrita Sen, fondatrice et directrice du cabinet d'analyse Energy Aspects, reprise par le site, leprixdubaril.com, a expliqué que «l'Opep prend des mesures préventives pour parer à toute éventuelle de baisse de la demande». «Avec la fin de la crise bancaire et le retour de la confiance sur les marchés, le prix du baril montrait déjà des signes de reprise, et l'annonce (de certains pays membres de l'Opep+) a renforcé cette dynamique, ramenant les prix du pétrole à leur niveau d'avant la crise bancaire», a commenté, de son côté, Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, selon la même source.