Tout en apesanteur! Tebboune lance la rentrée politique avec un vaste mouvement dans le corps des walis et walis délégués. Le président de la République a effectué, dans la soirée de mercredi dernier, un grand «lifting» dans le corps des walis et walis délégués. Ce mouvement d'envergure a touché 46 hauts responsables de l'administration locale. Il fait ainsi un grand ménage au niveau des collectivités locales. D'ailleurs, 11 walis et deux walis délégués sont passés au purgatoire. Le président de la République a tout bonnement décidé de mettre fin à leurs fonctions. Parmi les walis démis de leurs fonctions, on compte des figures notables telles que Moulati Atallah à Chlef, Nefla Samir à Oum El Bouaghi, et Deramchi Mohamed Amine à Sétif, entre autres. Le Premier magistrat du pays ne semble pas avoir été satisfait de leur rendement. Il a donc rendu son verdict implacable: tous ceux qui ne suivent pas le rythme sont appelés à partir. Ils ont été remplacés par deux «jeunes loups» à qui le chef de l'Etat a décidé de donner une chance pour prouver leurs compétences et insuffler un nouveau souffle à des régions en souffrance. Ainsi, le fait marquant de ce mouvement est la promotion de quinze cadres du corps des secrétaires généraux de wilaya, des walis délégués, des chefs de Daïra et des directeurs de wilaya aux fonctions de wali et wali délégué. Ils viennent remplacer au pied levé ceux qui ont été remerciés. Ainsi, douze nouveaux walis et sept walis délégués ont été nommés pour occuper des postes clés. Parmi les nouvelles nominations, citons celles de Ouchane Brahim à Blida, Mustapha Limani à Sétif, et Naâma Fouzia à Boumerdès, autant de professionnels qui apporteront leur expertise à la tête des wilayas. Ce qui démontre, encore une fois, la volonté du chef de l'Etat de renouveler les acteurs clés du paysage administratif. Cela est aussi un signe fort envers les commis de l'Etat du fait que ce mouvement est marqué par la «méritocratie». Les promotions décidées par le président Tebboune sont une récompense de l'engagement et du mérite au sein de l'administration publique. Parallèlement à ces départs et arrivées, dix walis et cinq walis délégués ont eu droit au jeu de la chaise musicale. Ils ont été mutés vers de nouvelles wilayas. Ces mutations reflètent la volonté du gouvernement de diversifier les expériences de gestion territoriale et d'apporter un souffle nouveau à chaque région. Comme c'est le cas pour Djellaoui Abdelkader, muté de la wilaya de M'sila à la wilaya d'Annaba, ou Boudouh Ahmed, muté de la wilaya de Saïda à la wilaya de Mostaganem ou encore de Mermouri Amoumen, qui ne fait que quelques kilomètres en passant de Tlemcen à la wilaya de Saïda. Ce mouvement a aussi permis aux femmes de s'affirmer encore plus au niveau de la gestion locale. Ainsi, on voit l'arrivée de Naâma Fouzia à la tête de la wilaya très sensible de Boumerdès après avoir fait ses preuves en tant que wali délégué à Sidi M'hamed. Il y a aussi l'arrivée de Nassib Nadjia comme wali délégué d'Hussein Dey. Alors que Nahila Laâredj est désormais à El Meghaïer après avoir été à Tissemsilt. Belahouène Nachida, mutée de Birtouta à Draria. Cette reconfiguration majeure dans le corps des walis et walis délégués marque un nouveau chapitre dans la gestion territoriale de l'Algérie. Elle s'accompagne de l'espoir d'une gouvernance plus dynamique, efficace et adaptée aux besoins évolutifs de chaque wilaya, contribuant ainsi au développement harmonieux du pays. On devrait ainsi s'attendre à voir dans les prochains jours la tenue de la traditionnelle rencontre gouvernement -walis, qui a l'habitude de se tenir à cette période de l'année. En janvier dernier, une session extraordinaire avait été organisée. Elle a été présidée par Tebboune. Le Président avait alors donné des instructions claires afin de libérer les initiatives et faire de la fonction de wali celle de manager capable de mener à un rythme effréné le train du développement. Or, il semblerait que certains walis n'aient pas répondu aux attentes et espoirs placés en eux par le président Tebboune. À l'instar de Yahiaten Yahia à Boumerdès, où des investisseurs continuent de faire face à des blocages administratifs, malgré les instructions claires de Tebboune à ce sujet. Ce changement radical est donc un message clair à tous ceux qui n'assument pas leurs responsabilités: c'est tolérance zéro...