Ce mouvement partiel s'inscrit dans le cadre de la réforme de la justice. 13 directeurs d'établissements pénitentiaires, ont été relevés de leurs fonctions, et 37 autres ont été mutés vers d'autres établissement, par décision du ministre de la Justice et garde des Sceaux, M.Tayeb Belaiz, a indiqué, hier, un communiqué du même ministère. Ce mouvement partiel, qui a touché 50 établissements des 127 que compte le secteur pénitentiaire, s'inscrit dans le cadre de la réforme de la justice et de la modernisation de ce secteur, en le renforçant par des «compétences humaines qualifiées, efficaces et performantes». Les méthodes de traitement des détenus et de leur réinsertion sociale, ont été citées, entre autres points, comme les motifs de ce mouvement qui vise, par ailleurs, l'amélioration des prestations relatives aux méthodes de gestion. Les directeurs, qui ont fait l'objet de limogeage, ont été remplacés par des directeurs adjoints ayant une longue expérience dans l'administration pénitentiaire et dotés d'une formation solide acquise en Algérie et à l'extérieur du pays, a précisé le communiqué. Il est à rappeler que les établissements pénitentiaires ont fait l'objet, à plusieurs reprises, au cours des dernières années, d'incendies et d'émeutes de prisonniers. Des incidents qui se sont produits au niveau des prisons d'El-Harrach, de Serkadji et de Constantine. Cette réforme prend en compte l'adaptation et l'harmonisation de la législation, le renforcement de l'indépendance de la justice, la spécialisation des magistrats, en particulier dans les domaines économiques, la décentralisation de la gestion des juridictions et la réhabilitation du système pénitentiaire. Le statut du magistrat et son indépendance vis-à-vis de la chancellerie ont constitué au côté de la réhabilitation des établissements pénitentiaires, la révision de certaines lois inhérentes aux prérogatives des procureurs généraux et à la durée de la détention préventive, l'essentiel des réformes entamées depuis plus de 5 ans. Cela, en plus du règlement des affaires restées en suspens depuis plusieurs années. Les magistrats ont bénéficié de formations spécialisées dans des disciplines de pointe qui touchent les domaines économiques et scientifique pour faire face aux nouvelles formes de la criminalité, à l'instar de la cyber-criminalité.