C'est en effet le roman «Tid d yilled» de Mohand Akli Salhi, éditions Imtidad, qui a eu les faveurs du jury de ce prix. Le lauréat est, pour rappel, titulaire d'un doctorat en langue et culture amazighes en 2007, ainsi que d'une habilitation universitaire obtenue en 2011. Mohand Akli Salhi est enseignant-chercheur au département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ses recherches et publications portent sur la langue et la littérature amazighe de Kabylie, et tout particulièrement sur la configuration et le renouvellement littéraires, les formes métriques et la terminologie littéraire en kabyle. Il est également codirecteur avec l'écrivain Salem Zenia, de la collection «ARU. Etudes et textes amazighes» chez les éditions l'Odyssée. Des prix mérités En Avril 2022, Mohand Akli Salhi publie son premier roman intitulé «Ti? d yilled» (l'oeil et l'orgelet) qui raconte l'histoire d'un projet d'écriture centrée sur deux histoires. Dans la catégorie des nouvelles, le Premier Prix Belaïd-Ath-Ali a été attribué à l'écrivain Lyès Belaïdi pour sa nouvelle: «Taâkazth n lqadhi», le Deuxième Prix à Nassima Khoukhi pour sa nouvelle «Ababaghayou illeli» et leT roisième Prix à Toufik Ghilas pour «Taqintoucht n yibekwa». S'agissant du prix «Taos Amrouche» de la meilleure oeuvre Jeunesse en tamazight, les lauréats sont: Louisa Kaneb, Massa Mezache Amar Rabah et Kamel Bentaha. Quant au prix Fouroulou du meilleur roman autobiographique, il est revenu à Ali Belhot pour son roman «Ajedjig n ougoudou» paru aux éditions «Tamagit». Le romancier Ali Belhot est également artiste et enseignant de langue amazighe. Le prix Mohia de la littérature-adaptation de la même fondation a été décerné à Arezki Boudif pour son livre «Tameghwant seg Yillel», qui est une traduction en langue amazighet du roman américain «The Pearl» de l'écrivain John Steinbeck, publié en 1947. Les prix littéraires que décerne la fondation Tiregwa permettent d'encourager aussi bien les écrivains que la production littéraire en langue amazighe. Un nouveau souffle à la literrature amazighe À l'instar de ce prix, de nombreuses autres distinctions dans le même domaine ont permis, ces dernières années, d'insuffler un nouveau souffle à la littérature amazighe car les romanciers et les nouvellistes qui ont choisi d'écrire en tamazight, possèdent enfin des tribunes qui leur permettent de sortir de l'anonymat de manière très médiatique. Et du coup de faire connaître leurs oeuvres. C'est le cas du Grand prix Assia-Djebar, le prix Mohammed-Dib qu'organise l'association La garde-maison, le prix Mohand-Akli-Haddadou de l'association Agraw du village Takhlidjt dans la commune de Chemini (wilaya de Béjaïa), le prix «Ungal» du meilleur roman en tamazight de la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou, etc.