L'affluence sur le stand du HCA a été impressionnante, surtout quand des écrivains amazighophones y ont élu domicile pour dédicacer leurs livres. Il faut dire que le livre d'expression amazighe a été à l'honneur tout au long du déroulement de la vingt-cinquième édition du Salon international du livre d'Alger grâce à l'implication active du Haut-Commissariat à l'amazighité, mais aussi grâce à l'engagement de nombreuses maisons d'édition comme les Editions Tafat, Imel, El Amel, Imtidad, l'Anep, l'Enag, Tira, Achab, Identité, Cheikh Mohand Oulhocine, Imru, La pensée, etc. En effet, les visiteurs du Sila ont pu découvrir une grande variété d'oeuvres littéraires en langue amazighe. Qu'il s'agisse de roman, de recueils de nouvelles ou de poésies, de récits ou autres, le livre amazigh a eu une bonne place cette fois-ci. Le stand du HCA a proposé une trentaine de nouveaux livres en langue amazighe et a abrité des séances de ventes-dédicaces en la présence d'auteurs connus venus de Kabylie et de la région des Aurès, de Ghardaïa ainsi que d'Oran pour présenter leurs livres et les dédicacer. Un engouement particulier a été constaté, notamment lors de la journée où a été dédicacé le livre coécrit par Mohand Akli Salhi et Zahir Meksem. Une affluence remarquable a été enregistrée au stand du Haut-Commissariat à l'amazighité en présence de Assad Si El Hacheimi Assad, secrétaire général de cette institution. La présence du livre d'expression amazighe ne se limite pas au stand du HCA, on le retrouve notamment, dans l'espace des Editions Enag (Entreprise nationale des arts graphiques). Ce dernier propose tout un rayon dédié à ce domaine qui plus est avec des prix qui sont à la portée de tous. Au stand de l'Enag, le lecteur peut ainsi trouver «Jours de Kabylie» de Mouloud Feraoun traduit en tamazight par le professeur Kamel Bouamara, mais aussi d'autres livres dans la même langue d'auteurs comme Mohand-Akli Haddadou, Mohand-Akli Salhi, Habib-Allah Mansouri, Hocine Haroun, Kamel Nait-Zerrad, Salem Chaker, Ali Kader. Concernant ce dernier, il s'agit d'un roman en langue amazighet intitulé «Argaz n yemma». Le stand de l'Anep propose aussi des livres en langue amazighe parmi lesquels on pourrait citer «Tullianum, taggara n Yugurten» de Aomar Oulamara. Parmi les maisons d'édition qui mettent en vente le plus grand nombre de romans et autres recueils de nouvelles et de poésies en tamazight, au Sila, on peut citer les éditions El Amel de Tizi Ouzou. Cette dernière est la maison éditrice de deux romans en tamazight ayant obtenu le Grand prix Assia-Djebar du meilleur roman, à savoir «Tislit n ughanim» de Rachid Boukherroub et «D wagi i dasirem-iw» de Mustapha Zaârouri. Le stand d'El Amel propose en outre des dizaines de romans en langue amazighe ainsi que des livres scientifiques dans la même langue dont ceux du professeur Mohamed Djellaoui. Le visiteur pourrait acheter le roman en langue amazighe, intitulé «Kawitu» de Mourad Zimou au stand de Casbah éditions. Pour rappel, ce roman a obtenu le prix Assia Djebar. Le roman «Nna Ghni» de Djamel Laceb, ayant aussi reçu le même prix, est disponible au stand des Editions Imtidad. Ce stand présente plusieurs autres livres en langue amazighe, pour rappel dont les contes de Hamid Bilek. Ce dernier, un inconditionnel des activités culturelles ayant trait à l'amazighité, a animé une conférence sur Mouloud Mammeri et l'amazighité, avant-hier, en compagnie de l'écrivain Hacène Helouane, auteur du roman «Adrar a yucen». Concernant les nouveautés en langue amazighe, il y a lieu de signaler la traduction du roman «Je brûlerai la mer» de Youcef Merahi, traduit par Hamdi Bilek et «Les ailes brisées» de Gibran Khalil Gibran traduit par Youcef Achouri. Il y a aussi les nouveautés co-éditées par le HCA et l'Enag: «Azwir gher yigherbazen n teslinest» de Yacine Meziani, «Lbadna n tala» de Karim Saâoui, «Anekcum gher tesnilest» de Rachid Adjaout, «Ghef nnif d yisegh» de Akli Tmazirt, «Tinfousin s tgergrant» de Khaled Fertouni... Le stand du HCA propose aussi une autre nouveauté: il s'agit d'une traduction d'un livre de Tewfik El Hakim intitulé: «Tufgha si ldjennet» de Karim Missoum.