Celle-ci initiée par l'Association des amis de la rampe Louni Arezki et judicieusement centrée sur la thématique intitulée «Le livre et ses lumières» à dessein de promouvoir la culture livresque en réaction à la phénoménologie sociétale du déficit de l'acte de lire constaté à très large échelle essentiellement et d'une manière inquiétante auprès de la jeunesse. Une opportunité didactique tant souhaitée par le Doyen de la littérature algérienne Si Kaddour M'Hamsadji qui a rassemblé un très nombreux auditoire composé de personnalités militantes pour la résurrection de l'acte de lire à l'instar de l'écrivaine et écrivain de notoriété Djoher Amhis, Ahmed Tessa, de l'auteur journaliste de référence Hamid Tahri et de son confrère Hamid Benkanoun du journal Horizons et complété dans l'enthousiasme par une affluence de jeunes élèves des lycées Emir Abdelkader, Okba et Frantz Fanon. Ce qui a ainsi constitué un évènement idoine scientifiquement exploité par Si Kaddour M'Hamsadji pédagogue expertement avéré qui, avec une prégnante démarche communicationnelle, a su captiver une assistance ravie d'avoir émerveillement découvert l'univers savant du livre et de la lecture. Une ambiance studieuse d'une rencontre conviviale qui a impulsé un inoubliable souvenir d'antan d'une tradition de culture livresque très répandue à la casbah d'Alger à l'entrée des salles de cinéma de la médina reconverties en de véritables bibliothèques ambulantes d'illustrés cinématographiques de la série des célébrités imaginaires des Tarzan, Ivanhoé, Godzilla, Tintin et d'autres, lpubliquement exposés à l'achat, la vente, l'emprunt et l'échange par une abondante participation de cinéphiles composée majoritairement de jeunes friands de grands films de fiction de l'époque.L'avidité d'exploration de ces magiques supports d'imagination conçus avec des suites renouvelées à chaque numéro ravivait un engouement extraordinaire à travers des récits agrémentés d'esquisses de bandes dessinées, d'aventures, de lieux, de continents, de jungles, de mers, d'océans qui amorçait précocement le prélude d'un éveil littéraire de juvénilité. Une oeuvre consacrée à la promotion du livre et de la lecture Une symbolique incarnée par Si Kaddour M'Hamsadji et son oeuvre instructivement constante et soutenue aux fins de l'appropriation, de la promotion et de la socialisation du livre et de la lecture. Des émissions culturelles et éducatives à la radio et à la télévision algériennes savamment conçues par Si Kaddour M'Hamsadji et très nombreuses pour être toutes citées ici, il est cependant opportun de rappeler l'une d'entre elles expressivement intitulée «Jeunes Plumes» pendant les années 1970 où ont émergé de jeunes talents de la littérature algérienne parmi lesquels un nommé Moulessehoul Mohamed qui deviendra Yasmina Khadra. Un écrivain de célébrité à ne plus présenter pour une ascension d'apothéose universelle qui est la sienne avec la traduction de ses romans en plusieurs langues dans le monde, adaptés pour certains en réalisations cinématographiques d'un retentissant succès par des producteurs étrangers. Lequel Yasmina Khadra est toujours attaché en une amitié et une affection indéfectible à Si Kaddour M'Hamsadji, auquel il ne cesse d'exprimer sa gratitude et sa reconnaissance lors des visites circonstancielles en son domicile à la faveur de ses séjours à Alger. Celles-ci appuyées de publications élogieuses sur la presse nationale à l'exemple de celle consacrée à l'hommage solennel et émouvant à l'endroit de Si Kaddour M'Hamsadji lors de l'anniversaire de ses 90 ans le 8 août 2023 au titre éclatant de déférence «Kaddour notre Doyen révéré». L'universelle «La Dévoilée» ébauchée à l'âge de 14 ans Distingué par ses 69 ans d'écriture entamée dès l'âge de 14 ans en 1947 avec l'ébauche de l'oeuvre dramaturgique majeure «La Dévoilée» dont nous citerons succinctement la genèse de créativité de celle-ci. Une comédie dramatique d'imagination précoce du jeune Kaddour M'Hamsadji inspirée dès l'âge de 12 ans de la tragédie nationale des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif- Guelma- Kherrata lâchement perpétrés par la France coloniale, pour opiniâtrement être achevée après de longues années d'édification littéraire- théâtrale et paraître enfin en 1959 en un succès d'universalité aux éditions Subervie Rhodez France. Celui-ci auréolé en exergue par les luminuses préface et post-face respectives d'écrivains de célébrité Emmanuel Roblès et d'un Jugement- message expressivement porteur dans le contexte socioculturel de l'époque d'Albert Camus lauréat du prix Nobel de littérature en 1957. Toujours profondément marqué par cette deshumanisante période coloniale française d'apocalypse de progroms, d'enfumades exterminatrices culturellement ethnocidaires de toute survivance identitaire de valeurs d'algérianité Kaddour M'Hamsadji a tenu à immortaliser la résistance et le combat libérateur inlassablement mené par le peuple algérien à travers une fresque romancée et héroïque d'épopées de la guerre de libération transcrite en une oeuvre-phare de la mémoire et du souvenir. Eclairé par son titre évocateur «Le Silence des Cendres» un aphorisme subtil de la devise populaire «Pour que nul n'oublie» celle-ci fût également publiée en 1963 par la maison d'éditions Subervie dont les propriétaires particulièrement Jean Subervie, un repère de la mémoire durant la guerre de libération étaient engagés dans l'élan de soutien de la révolution algérienne en une plaque tournante de publications clandestines de documents du FLN à une période charnière de la guerre d'indépendance. Première oeuvre littéraire à être traduite en langue chinoise en 1965 par la prestigieuse Fédération nationale des hommes de lettres chinois qui a adressé par l'entremise de la représentation diplomatique chinoise à Alger une invitation officielle à l'écrivain Kaddour M'Hamsadji et sa regrettée épouse Mme Samiya M'Hamsadji pour une visite d'amitié, d'échanges et de complémentarité culturelle entre les deux pays. Au souvenir de la regrettée Mme Samya M'Hamsadji Ce qui, en la circonstance, nous a inspiré une halte de la pensée pour l'évocation de la regrettée Mme Samya M'Hamsadji brutalement décédée à l'âge de 83 ans le 12 Juin 2021 des séquelles de l'effroyable pandémie du (Coronavirus), pour demeurer mémoriellement l'exemple d'une jeune enseignante de la première rentrée scolaire de l'Algérie indépendante qui s'est entièrement investie dans le long et laborieux parcours de son époux et compagnon de vie de plus de 66 années en collaboratrice- artisane- assidue et motivée de toute son oeuvre. Un pan d'existence et de reconnaissance ainsi pérennisé par cette sublime et émouvante dédicace de Si Kaddour M'Hamsadji à l'endroit de sa muse et cheville ouvrière Samya ainsi rimée «À elle sans laquelle je ne suis» en prélude du superbe ouvrage de l'auteur intitulé «La poétique de l'oeil» publié en 2019 aux éditions OPU. «Le Silence des Cendres» prochainement réédité en braille pour les non-voyants Pour compléter la temporalité d'audience de ce «Silence des Cendres», adapté en un resplendissant film de long métrage du célèbre réalisateur Youcef Sahraoui en 1970, il y a lieu de souligner que ce récit littéraire d'historicité sera prochainement réédité en braille à l'intention des non-voyants par l'entremise du ministère de la Culture et des Arts. Un apport pédagogique d'accessibilité culturelle réconfortante pour cette importante frange de la société aux besoins spécifiques. Avec une bibliographie d'anthologie immensément riche de préservation et de valorisation d'un patrimoine culturel précieux structurant d'algérianité à l'image du jeu de la Bouqala, une véritable littérature féminine d'oralité en langue populaire, «Khit Errouh» «le fil de l'âme», qui est une parure ciselée et sertie de nacre typiquement algéroise - Casbadji placée en titre et épigraphe de cet étincelant recueil poétique, El Qasbah Ezman «La Casbah autrefois», un ressourcement culturel et civilisationnel à travers l'histoire et la mémoire de la cité antique, Si Kaddour M'Hamsadji a inlassablement oeuvré pendant plus de six décennies durant pour l'épanouissement de la culture algérienne à travers la popularisation du livre et de la lecture. C'est à ce titre d'un remarquable foisonnement littéraire, romanesque, poétique et patrimonial qu'il y a également lieu de rappeler que la traduction en langue italienne de son excellent roman intitulé «La Quatrième épouse» édité en 2019 à Casbah- Editions sera prochainement concrétisé comme annoncé par le représentant du ninistère italien de la Culture lors du Salon International du Livre d'Alger - Sila le 26 mars 2022 à la Safex Pins maritimes en présence de Soraya Mouloudji ministre de la Culture et des Arts et de l'auteur honoré par celle-ci en la circonstance de l'événement. L'Union des Ecrivains algériens: un historique patrimoine de souveraineté Afin de clôturer ce voyage initiatique dans l'univers de la littérature et de l'érudition du livre et de la lecture, nous remémorons en cette judicieuse circonstance un émouvant et inoubliable souvenir de pérennité de l'éblouissante résurgence de la littérature algérienne solennellement proclamée au lendemain de l'indépendance de la chère patrie, terre d'histoire, de culture et de civilisation multimillénaire avec la fondation officielle de l'Union des Ecrivains algériens le 28 octobre 1963. Pour l'euphorie d'un 91ème anniversaire Incha Allah Si Kaddour longévité, santé, prospérité dans l'attente du 91ème anniversaire qui sera célébré cette fois-ci Incha Allah au siège du journal L'Expression au souvenir de l'instructive et attrayante chronique littéraire intitulée «Le Temps de Lire» que vous aviez conçue et brillamment animée de longues années durant au grand bonheur des nombreux lecteurs de ce quotidien de référence médiatique. Ce jour-là nous entonnerons à l'unisson le refrain de «Joyeux anniversaire Si Kaddour M'Hamsadji! Joyeux anniversaire!» ponctué de la déclamation «Oui Algérie!» une ode de votre magnifique poème d'amour dédié à l'Algérie éternelle. *Président de l'Association des amis de la rampe LouniI Arezki Casbah