Des affaires extra-sportives, des blessures en pagaille, un conflit sur la place publique et des supporters en colère contre les propriétaires ont miné le début de Manchester United, à la peine en championnat avant de recevoir l'épatant Brighton, samedi (16h00). Il y a longtemps que le «théâtre des rêves», surnom du stade d'Old Trafford, n'a plus produit de magie et ce n'est pas le début d'exercice, morose, qui incitera à l'optimisme. Les Red Devils avaient pourtant retrouvé des couleurs, la saison dernière, avec une troisième place en Premier League synonyme de retour en Ligue des Champions, une finale de coupe d'Angleterre et une victoire en Coupe de la Ligue, premier trophée depuis six ans. À domicile, ils ont timidement battu Wolverhampton (1-0) puis renversé Nottingham Forest (3-2) réduit à dix. à l'extérieur, les défaites à Tottenham (2-0) puis Arsenal (3-1) les ont envoyés à la onzième place du classement, à quatre points du podium. Et la venue de l'actuel sixième Brighton, sans pitié pour Newcastle (3-0) avant la trêve internationale, ne se présente pas sous de meilleurs aupices. Une flopée de défenseurs remplit l'infirmerie, à commencer par Raphaël Varane, Luke Shaw et Tyrell Malacia. L'arrière central Lisandro Martinez, blessé à un pied contre Arsenal, a rejoint l'équipe d'Argentine mais sans être utilisé, par précaution. Et le milieu Sofyan Amrabat, tout juste prêté par la Fiorentina, a quitté le stage du Maroc sur blessure. En attaque, Manchester ne peut pas non plus compter sur Antony. L'ailier brésilien de 23 ans est en effet tenu à l'écart du groupe «jusqu'à nouvel ordre afin de répondre aux allégations» de menaces et de violences venues de son ancienne compagne, qu'il conteste, a fait savoir le club. L'interminable processus de vente du club, lancé fin 2022, apporte une ombre de plus au tableau général. Les hésitations de la famille Glazer, actionnaire majoritaire du club, accroissent encore davantage l'hostilité qu'une partie des supporters lui voue.