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«Nous avons besoin de l'expertise de Sonatrach»
B. Msekwa, Directeur exécutif de la Chambre de commerce de Tanzanie à L'Expression
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2023

Dans cet entretien intéressant, Bernard Msekwa, ambassadeur de l'état de la diaspora africaine en Tanzanie, Directeur exécutif à la Chambre de commerce, économiste et consultant en commerce international et en développement et financement des investissements, lance un cri du cœur pour ce qui est du renforcement des liens d'amitié et d'entraide entre l'Algérie et la Tanzanie. Il interpelle directement la Compagnie nationale algérienne, la Sonatrach afin de venir investir en Tanzanie et au profit de six autres pays voisins. Il propose plusieurs autres pistes de partenariats multiples. Ecoutons ce qu'il a à nous dire.
L'Expression : La Tanzanie est un pays en pleine expansion économique, qu'attendez-vous de l'Algérie ?
Bernard Msekwa : La Tanzanie, en tant que pays africain qui partage beaucoup de valeurs communes avec l'Algérie, aspire à une coopération bilatérale fructueuse avec votre pays. Nous avons le devoir de renforcer notre relation économique, en faisant développer le commerce bilatéral et trouver ces niches précieuses, qui peuvent s'avérer utiles pour nos marchés intérieurs et nos commerçants. Ensuite, nous devons également mettre en place un cadre technique pour voir comment nous pouvons développer l'investissement entre nos deux pays. Dans le domaine énergétique, nous avons beaucoup à apprendre de l'Algérie, qui peut aider la Tanzanie à transcender certaines contraintes, dans un cadre d'échanges gagnant-gagnant. J'espère donc que l'Algérie pourra aider la Tanzanie à utiliser ses ressources énergétiques telles que l'extraction du pétrole, car nous avons du pétrole mais nous ne l'avons pas encore extrait. Deuxièmement, l'Algérie est avancée dans l'agriculture moderne et peut donc amener les investisseurs algériens à venir cultiver sur nos terres fertiles et inutilisées. Nous suivons avec intérêt les évolutions dans le secteur agricole algérien, et je pense réellement que nous pouvons développer un partenariat important et fructueux pour nos deux pays. L'Algérie est d'autant plus engagée en faveur d'un renforcement du partenariat intra-africain, qu'elle peut engager des actions en direction de la Tanzanie dans le cadre de partenariats équitables.
Vous voulez rentrer en contact avec la Sonatrach, en vue de proposer un plan d'investissement en Tanzanie. En quoi Sonatrach pourra-t-elle aider votre pays ?
Sonatrach est une société pétrolière nationale très reconnue sur le continent et de grande renommée internationale. Sa réputation la précède. Elle dispose d'un potentiel expérience et d'expertise technologique reconnu et inestimable. C'est une chance pour l'Afrique de la compter parmi les grandes sociétés africaines. Aujourd'hui, la Tanzanie importe des millions de tonnes de produits pétroliers comme le diesel, l'essence, le kérosène et le carburéacteur, etc. En dehors de cela, les six pays sans littoral importent du pétrole via les ports tanzaniens et n'ont pas d'autre alternative. Par conséquent, mon idée était que si la Sonatrach obtenait un terrain le long d'un port de Tanzanie pour construire une réserve de pétrole ou carrément une raffinerie, cela résoudrait définitivement la situation actuelle de pénurie et de tension autour du pétrole dans la région. Cela signifie que Sonatrach aura des acheteurs permanents de produits pétroliers, en provenance de sept pays, à savoir la Tanzanie, la Zambie, le Burundi, le Rwanda, l'Est du Congo, le Malawi et l'Ouganda. Et de constituer une action de solidarité et d'entraide interafricaine, cela représente aussi une opportunité d'investissement importante pour la compagnie algérienne. Cela renforcerait également les liens d'amitié et d'entraide entre l'Algérie et la Tanzanie.
Êtes-vous mandaté pour parler au nom de votre pays, notamment pour ce qui est des besoins énergétiques ?
Mon organisation est un membre incontournable du secteur privé et un contribuable important en Tanzanie. Automatiquement, nous sommes obligés de parler au nom du gouvernement, en particulier sur toutes les questions liées aux affaires, à la promotion des investissements et de donner des conseils sur toutes les questions liées à l'amélioration du développement économique. Nous avons déjà travaillé sur ces dossiers et questions et nous sommes assez avancés dans ce contexte.
Vous avez effectué une visite en Russie à l'invitation de Gazprom. Quelles sont les opportunités potentielles que la Russie pourrait apporter à l'Afrique, selon vous?
Effectivement, j'ai été invité par Gazprom à visiter les installations et les sites de production de gaz en Fédération de Russie, où j'ai constaté le potentiel russe en la matière. Il existe de nombreuses opportunités que la Russie peut apporter à l'Afrique, comme Mind SET, ce qui signifie l'autonomie. L'Afrique peut devenir autonome à 100% si nous n'étions pas paresseux mentalement et physiquement. Nous aimons les « Slops », comme mendier dans les pays occidentaux développés, un syndrome qui nous tue et pensons toujours à obtenir des prêts, des subventions et des récompenses. La deuxième opportunité est la gazéification de pays africains entiers, en utilisant notre propre gaz naturel et une partie provenant de la Russie. L'Afrique doit cesser d'utiliser le charbon de bois et le bois pour cuisiner, tout en détruisant ses réserves forestières naturelles pour allumer du feu, etc. 85 % des Africains utilisent du bois de chauffage et du charbon de bois pour cuisiner et s'éclairer. Enfin et surtout, il y a le reboisement dans les pays où la forêt a été défrichée et les terres dénudées. La Russie possède cette technologie dont nous avons besoin, dont l'Afrique a besoin et nous avons vu à quel point elle est idoine en Russie, avec des forêts pleines partout où nous étions, même au milieu de certaines villes. C'est quelque chose que nous devons apprendre et copier d'eux.
Vous êtes responsable au niveau de la Chambre nationale de commerce de Tanzanie. Quelles sont les opportunités d'investissement dans votre pays ?
En fait, la Tanzanie est un pays qui recèle beaucoup de potentialités d'investissement, qui sont à même de changer radicalement sa face, si elles sont utilisées convenablement et à bon escient. Voici donc quelques pistes au sujet des opportunités d'investissement potentielles en Tanzanie, notamment l'agriculture pour l'alimentation, dans tous ses volets, le pharmaceutique, où nous constatons les progrès de l'Algérie dans ce domaine, la pêche commerciale où la Tanzanie dispose de potentiels dormants importants, les transports et communications, il y a l'éducation formelle, le tourisme avec les immenses réserves naturelles de Tanzanie, l'immobilier où nous avons besoin de l'expertise algérienne dans ce domaine, les stations de gazéification, notamment pour ce qui est du GPL pour voitures, etc. Je reste entièrement disponible, en vue de trouver les meilleures formules qui peuvent intéresser nos deux pays, concernant le développement des opportunités d'investissement.


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