Selon la source qui a filtré l'information, il s'agit des 70% des équipements sidérurgiques se trouvant dans la zone industrielle de Berrahal, qui seront mis au profit du complexe Sider El Hadjar d'Annaba. Selon la même source, ce lot d'équipements industriels d'un montant de 80 millions de dollars, a été récupéré par les domaines publics, dans le cadre de la saisie des biens mal acquis par l'Issaba, Ali Haddad entre autres. Pour rappel, en avril dernier l'Etat algérien a récupéré la totalité du projet sidérurgique du groupe Etrhb de Ali Haddad à Annaba. Ce projet est, rappelons-le, une joint-ventrue entre le défunt groupe Etrhb de Ali Haddad et l'italien Danieli. Implanté dans la zone industrielle de Berrahal sur une superficie de 160 hectares, le coût de l'investissement était évalué à 400 millions de dollars. Une partie des équipements fournis par le partenaire italien, d'une valeur de 80 millions de dollars, était abandonnée au port de Skikda. Lancés en 2018, pour un délai de 18 mois, les travaux de ce projet devaient entrer en exploitation à la fin 2019. Or, l'incarcération d'Ali Haddad pour corruption et malversations, a occasionné l'abandon du projet. Ce dernier devait comporter une aciérie qui devait employer 2000 salariés et produire plus de 850000 tonnes de rond à béton/an. Rappelons que, lors de sa visite à la wilaya d'Annaba, en mai dernier, le ministre de l'Industrie avait indiqué que ce projet était en passe d'être repris par l'Etat. Aujourd'hui, ce projet, dont l'accord avait été signé en 2017 entre le groupe Etrhb d'Ali Haddad et l'italien Danieli, est dans le giron de l'Etat algérien. La propriété totale du projet est revenue aux domaines publics, après la levée de toutes les entraves juridiques, administratives et financières. Un projet qui vient renforcer le secteur de l'industrie sidérurgique à Annaba, après la récupération du complexe Sider de la plus grande partie des équipements de ce projet qui n'a pas profité à son propriétaire, Ali Haddad qui gardera certainement un goût amer, une fois la nouvelle lui sera annoncée. Lui qui avait contracté un prêt bancaire de 27 milliards de DA, soit environ 200 millions d'euros, destiné à la réalisation de cet investissement sidérurgique, non seulement sur un foncier agricole mais en plus, sans qu'il n'ait eu à présenter la moindre garantie pour cet énorme prêt!