LLe nouvel ambassadeur de France en Algérie a plaidé pour «un dialogue confiant» entre les deux pays dont les relations diplomatiques évoluent en dents de scie. C'est en effet dans ce contexte que le diplomate français, Stéphane Romatet, prend officiellement ses fonctions à Alger. Avec manifestement la mission de déblayer le terrain pour une coopération apaisée. D'autant plus que les deux pays entretiennent une relation d'une «exceptionnelle densité», a affirmé le successeur de François Gouyette. Lequel semble avoir tracé rapidement le cap et défini les priorités. Ligne de conduite: travailler pour «un dialogue confiant» qui arrangerait les deux parties. Le nouvel ambassadeur a mis en avant, comme argument à ce nécessaire dialogue de confiance, «tous les défis qui affectent l'environnement dans lequel évoluent les deux pays». «J'ai fait part au président Tebboune de l'état d'esprit qui anime la France dans sa relation avec l'Algérie», a déclaré Romatet, après avoir remis ses lettres de créance au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a relevé qu'il s'agit d'une relation d'une exceptionnelle densité qui fait que la France et l'Algérie sont ensemble et ceci parce que la géographie et l'Histoire le commandent et que l'avenir nous impose aussi de travailler entre Français et Algériens. Le diplomate français a insisté à évoquer les facteurs sur lesquels peut être enclenchée une nouvelle dynamique de coopération dans la sérénité. Il a mis en exergue, dans ce registre, «la densité des relations humaines et l'interdépendance des sociétés des deux pays». Et de soutenir, dans le même ordre d'idées, que «tant de choses relient les deux pays». D'où la recommandation de Romatet d'engager un dialogue confiant à plus d'un niveau. Il a souligné, dans ce sens, la nécessité de créer cette relation de proximité entre nos deux pays, bâtir un agenda commun, et profiter de la présence de l'Algérie au Conseil de sécurité (de l'ONU) pour intensifier notre dialogue sur les grandes questions politiques. D'autant plus que les points chauds ne manquent pas notamment dans la région du Sahel en proie à une multiplication de crises. Et sur lesquelles Alger et Paris n'ont pas la même approche. Ce qui revient à comprendre que les deux pays ont beaucoup à travailler pour créer les conditions d'un partenariat favorable aux deux parties. Sur ce terrain, les choses peuvent évoluer favorablement. Le diplomate français a affirmé avoir remis «un message personnel du président Emmanuel Macron au président Tebboune». Un indicateur plutôt favorable qui est de nature à sonner le retour à des relations diplomatiques apaisées après une succession de brouilles qui a impacté négativement les voies du partenariat. À cet effet, l'ambassadeur français en Algérie s'est montré optimiste, quant à l'accomplissement de sa mission. «J'entame ma mission en Algérie par un agenda positif», a-t-il affirmé, se disant «très enthousiasmé» par sa mission dans un pays «si chaleureux, accueillant et proche de la France». Diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l'Ecole nationale d'administration, Stéphane Romatet a été ambassadeur de France au Caire de 2017 à 2021 et a travaillé comme conseiller diplomatique auprès du Premier ministre depuis 2014. Il avait déjà été pressenti pour être ambassadeur à Alger en 2016.