Un rassemblement, au niveau du palais du gouvernement, est prévu pour le lundi 18 septembre, à 10h. La grève enclenchée par les enseignants du supérieur poursuivra son cours pour la deuxième semaine consécutive. Cette décision a été adoptée à l'issue de la réunion, tenue ce week-end à Alger, des représentants des sections syndicales des 19 établissements en grève. Dans une déclaration sanctionnant ladite réunion, dont une copie a été remise à notre rédaction, la coordination nationale des sections Cnes, affiche une farouche détermination à poursuivre son mouvement de débrayage. «En l'absence d'avancées significatives, la coordination nationale appelle les enseignantes et les enseignants à poursuivre le mouvement de grève et les assemblées générales à une évaluation au plus tard le mercredi 13 septembre » lit-on dans ledit communiqué. Néanmoins, selon certains enseignants en grève, après la dernière sortie médiatique du ministre de tutelle, une petite lueur d'espoir commence à se profiler à l'horizon. En effet, lors d'une conférence de presse, animée mercredi dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé le retrait des plaintes engagées à l'encontre des trois coordonnateurs nationaux du Cnes, à savoir Farid Cherbal, Mustapha Mechab et Khaled Bessila. Aussi, tout en exigeant de la tutelle l'extinction de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les enseignants grévistes, les représentants des sections syndicales des 19 établissements en grève, mettent le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, devant ses responsabilités, pour sa mauvaise gestion de ce conflit qui n'a que trop duré. En outre, les enseignants en grève mettent tous leurs espoirs dans le conseil de gouvernement qui se tiendra demain et qui se penchera sur le malaise où est plongée l'université. «Nous attendons énormément de ce conseil qui, espérons le, mettra fin au malaise qui ne cesse de miner l'université» nous a indiqué Sadek Akrour, membre du conseil national du Cnes, joint hier par téléphone. Aussi, dans la déclaration parvenue hier à notre rédaction, il est indiqué que «la Coordination nationale des sections Cnes en grève, est attentive, comme à son accoutumée à tous les signes d'apaisement. Dans ce cadre, l'inscription de questions relatives à l'université à l'ordre du jour du conseil des ministres du 10 septembre 2006, ne peut nous laisser indifférents.» En revanche, d'ici là, les enseignants ne comptent pas pour autant baisser les bras et «attendre Godot». Une kyrielle d'actions est prévue pour les jours à venir. La coordination nationale des sections Cnes en grève, a décidé de demander, aujourd'hui, une audience au chef du gouvernement. En sus, un rassemblement au niveau du palais du gouvernement est prévu pour le lundi 18 septembre, à 10h. Les démarches réglementaires nécessaires à l'organisation de cette initiative seront entamées dès demain. Une assemblée générale est prévue pour le mercredi prochain, cela en vue de l'évaluation de la deuxième semaine de grève.